Longtemps en marge des dynamiques commerciales, la rue Badaro est aujourd’hui une destination recherchée. Ce soudain renouveau est dû à l’appétit des restaurateurs et des propriétaires de bars qui voient en Badaro une nouvelle destination des noctambules à Beyrouth. La demande étant supérieure à l’offre, les loyers sont partis à la hausse en l’espace de quelques semaines.
Qui l’aurait cru ? Quartier résidentiel à proximité du Musée national et du Palais de justice, la rue Badaro somnolait tranquillement. Voilà encore quelques mois, personne n’aurait misé sur elle. Sa structure commerciale n’offrait aucun intérêt spécifique. Pourtant, il s’agit d’un axe plat et relativement rectiligne. La reconstruction du centre-ville, la multiplication des centres commerciaux et l’émergence de Hamra, de Verdun avaient relégué Badaro aux oubliettes. Et puis, retournement de situation à partir de 2013. L’ouverture de quelques pubs a mis la puce à l’oreille des professionnels du secteur. Et si Badaro redevenait une adresse du Beirut by night comme elle fut un temps au début des années 1970 avec le fameux Badaro Inn.
Le retour de Badaro peut surprendre, mais il est finalement logique. La restauration à Beyrouth a sans cesse la bougeotte. Elle change de secteur tous les quatre à cinq ans. Elle débarque dans un quartier ou une rue. Le succès est rapide, les loyers s’envolent, puis c’est le point de saturation et le déclin est brutal. Un vrai tsunami !
Monnot, la rue Maarad et Gemmayzé, les victimes de la vague des restaurateurs, ne cessent de s’allonger. Aujourd’hui, tout le monde parle de Mar Mikhaël. Mais les places y deviennent rares et surtout les loyers y deviennent inabordables. Et rien ne garantit que le quartier sera encore à la mode dans quelques années. Quand Mar Mikhaël affiche des loyers de 500 à 800 dollars le m2 annuel au rez-de-chaussée, Badaro propose des tarifs deux à quatre fois moins chers. Pour certains, il fallait prendre le risque d’investir ailleurs qu’à Mar Mikhaël. Comme les pionniers de Gemmayzé en 2003 alors que Monnot était à la mode. Le succès réussit toujours aux plus audacieux. Ainsi, les professionnels ont découvert tout d’un coup le potentiel de Badaro : vaste secteur résidentiel en développement avec plusieurs chantiers en cours, proche de l’Université Saint-Joseph et quartier d’affaires avec de nombreux bureaux à quelques minutes du Palais de justice. Finalement, devant la cherté de Mar Mikhaël qui va bientôt atteindre son point de satuation, Badaro est devenu une excellente alternative. Si aujourd’hui, les loyers y varient de 250 à 400 dollars le m2 en fonction des emplacements, ils n’étaient que de 200 à 300 dollars le m2 il y a encore quelques mois. Naturellement, les propriétaires profitent de ce soudain engouement pour augmenter progressivement leur prix (20 à 30 % en l’espace de douze mois). Un miracle pour beaucoup qui n’avaient reçu aucune demande avant 2012-2013.
À ce jour, une quinzaine de restaurants, cafés et bars sont implantés à Badaro. Beaucoup appartiennent à des personnes qui ont déjà une solide expérience dans le métier. C’est un signe qui ne trompe pas !
S’il est encore trop tôt pour affirmer que le quartier sera le prochain Mar Mikhaël, au moins, la dynamique est là et la hausse des loyers n’est pas prête à se calmer.
Le retour de Badaro peut surprendre, mais il est finalement logique. La restauration à Beyrouth a sans cesse la bougeotte. Elle change de secteur tous les quatre à cinq ans. Elle débarque dans un quartier ou une rue. Le succès est rapide, les loyers s’envolent, puis c’est le point de saturation et le déclin est brutal. Un vrai tsunami !
Monnot, la rue Maarad et Gemmayzé, les victimes de la vague des restaurateurs, ne cessent de s’allonger. Aujourd’hui, tout le monde parle de Mar Mikhaël. Mais les places y deviennent rares et surtout les loyers y deviennent inabordables. Et rien ne garantit que le quartier sera encore à la mode dans quelques années. Quand Mar Mikhaël affiche des loyers de 500 à 800 dollars le m2 annuel au rez-de-chaussée, Badaro propose des tarifs deux à quatre fois moins chers. Pour certains, il fallait prendre le risque d’investir ailleurs qu’à Mar Mikhaël. Comme les pionniers de Gemmayzé en 2003 alors que Monnot était à la mode. Le succès réussit toujours aux plus audacieux. Ainsi, les professionnels ont découvert tout d’un coup le potentiel de Badaro : vaste secteur résidentiel en développement avec plusieurs chantiers en cours, proche de l’Université Saint-Joseph et quartier d’affaires avec de nombreux bureaux à quelques minutes du Palais de justice. Finalement, devant la cherté de Mar Mikhaël qui va bientôt atteindre son point de satuation, Badaro est devenu une excellente alternative. Si aujourd’hui, les loyers y varient de 250 à 400 dollars le m2 en fonction des emplacements, ils n’étaient que de 200 à 300 dollars le m2 il y a encore quelques mois. Naturellement, les propriétaires profitent de ce soudain engouement pour augmenter progressivement leur prix (20 à 30 % en l’espace de douze mois). Un miracle pour beaucoup qui n’avaient reçu aucune demande avant 2012-2013.
À ce jour, une quinzaine de restaurants, cafés et bars sont implantés à Badaro. Beaucoup appartiennent à des personnes qui ont déjà une solide expérience dans le métier. C’est un signe qui ne trompe pas !
S’il est encore trop tôt pour affirmer que le quartier sera le prochain Mar Mikhaël, au moins, la dynamique est là et la hausse des loyers n’est pas prête à se calmer.