À peine son bac libanais en poche, Jihad Kawas, 18 ans, a déjà été repéré dans la Silicon Valley. Choisi parmi 2 800 candidats, il fait désormais partie des vingt boursiers de la Thiel Foundation, du nom du célèbre fondateur du système de paiement en ligne PayPal. Le jeune PDG a séduit par sa motivation à concevoir Saily, une application de vente et d’achat d’objets de seconde main, opérationnelle aux États-Unis. Ce sont ses idoles Brian Chesky, fondateur de AirBnB, et Tim Cook, PDG d’Apple, qui l’ont inspiré et incité à créer ce vide-greniers en ligne à l’âge de 16 ans, avec son acolyte Dani Arnaout. Les utilisateurs postent leurs affaires inutilisées, pour les vendre à de potentiels voisins intéressés grâce à un système de géolocalisation. « La possibilité de “chater” en ligne rend Saily bien plus efficace que les plates-formes concurrentes de petites annonces comme Craiglist », explique Jihad Kawas. « J’aime construire des jeux et des sites Web que mes amis pourraient utiliser », raconte-t-il. Depuis plus de cinq ans, le jeune geek vend ses créations en free-lance entre 200 et 10 000 dollars à de petites ou grandes entreprises (Production House, Kit Kat, Head and Shoulders). « J’ai réussi à accumuler de l’argent pour réinvestir dans de nouveaux projets », se félicite le jeune homme qui a décidé d’oublier l’université pour se dédier entièrement à Saily. Jihad Kawas décide de se rendre à San Francisco en 2014 pour s’y faire des contacts. D’abord financé sur capitaux propres, il a commencé à collecter des fonds il y a trois mois, pour investir dans des bureaux et de nouveaux codeurs. Au total, Gary Kremen, créateur de Match.com, et Philippe Dagher, fondateur de Cash United, ont injecté près de 100 000 dollars, juste avant que Jihad Kawas gagne la bourse de 100 000 dollars de la Thiel Foundation. « C’est mieux qu’un diplôme ! Aidé par des mentors, je fais désormais partie d’une communauté », s’enthousiasme-t-il.
Basé à Beyrouth dans Cloud 5, un bâtiment du centre-ville géré par Solidere qui accueille des start-up, Jihad loue un bureau, où son équipe de cinq jeunes Libanais programment, font le design et gèrent la croissance de la start-up entre une piscine à boules, un panier de basket et un vieux jeu de Mario Card. « Je n’ai aucune envie de partir de Beyrouth, les charges y sont dix fois moins élevées qu’aux États-Unis », se réjouit Jihad Kawas. L’entreprise enregistrée dans l’État du Delaware pour ses avantages fiscaux, Saily n’est pas encore rentable : « Nous souhaitons d’abord répondre au besoin de la communauté de plus de 3 000 membres avant de monétiser le produit. » Le jeune chef d’entreprise se rend régulièrement à San Francisco, siège de Saily, pour être au plus proche du marché américain. « Je ne pense pas encore m’étendre au Liban ou dans le Golfe, la priorité, ce sont les États-Unis. » Chaque jour, 300 utilisateurs américains s’abonnent à l’application. Les vêtements féminins, l’électronique et le mobilier sont le “top 3” des 300 articles mis en ligne quotidiennement. « Le paiement se fait en main propre au moment de la transaction. Mais, à la demande des utilisateurs, nous travaillons sur un système de paiement en ligne », prévoit Jihad Kawas.
Basé à Beyrouth dans Cloud 5, un bâtiment du centre-ville géré par Solidere qui accueille des start-up, Jihad loue un bureau, où son équipe de cinq jeunes Libanais programment, font le design et gèrent la croissance de la start-up entre une piscine à boules, un panier de basket et un vieux jeu de Mario Card. « Je n’ai aucune envie de partir de Beyrouth, les charges y sont dix fois moins élevées qu’aux États-Unis », se réjouit Jihad Kawas. L’entreprise enregistrée dans l’État du Delaware pour ses avantages fiscaux, Saily n’est pas encore rentable : « Nous souhaitons d’abord répondre au besoin de la communauté de plus de 3 000 membres avant de monétiser le produit. » Le jeune chef d’entreprise se rend régulièrement à San Francisco, siège de Saily, pour être au plus proche du marché américain. « Je ne pense pas encore m’étendre au Liban ou dans le Golfe, la priorité, ce sont les États-Unis. » Chaque jour, 300 utilisateurs américains s’abonnent à l’application. Les vêtements féminins, l’électronique et le mobilier sont le “top 3” des 300 articles mis en ligne quotidiennement. « Le paiement se fait en main propre au moment de la transaction. Mais, à la demande des utilisateurs, nous travaillons sur un système de paiement en ligne », prévoit Jihad Kawas.