Seeqnce est le premier accélérateur de start-up du Liban, spécialisé dans le web et mobile. Il a été créé en mai 2010 par Samer Karam, avec Fadi Bizri et Maroun Najm. En juillet 2011, il a inauguré ses nouveaux bureaux à Hamra, avec pour objectif de développer la communauté entrepreneuriale du Liban.
« Un accélérateur permet à une start-up de grandir, d’obtenir des fonds et de bouger hors des locaux, explique le fondateur, d’où la présence d’un environnement de travail communautaire, de conseillers et d’un réseau d'investisseurs potentiels ». Outre les bureaux, de 200 mètres carrés, Seeqnce propose les services de trois conseillers permanents (qui sont les pionniers de l’accélérateur) et de divers conseillers non permanents. Il met également à disposition des start-up un réseau d’investisseurs prêts à étudier les cas qu’il leur propose (Riyada, Cedrus Venture, Middle-East Venture Partners…).
La mise en place de Seeqnce, qui emploie cinq personnes, a nécessité un apport personnel de la part de Samer Karam, « de moins de 250.000 dollars pour la location de l'espace et le fonds de roulement jusqu'au retour sur investissement, prévu pour fin 2012 », précise-t-il. La rentabilisation du projet se fera via deux sources principales : les « abonnements » des start-up résidentes, qui paient pour leur espace et les services proposés, et les activités communautaires annexes.
A ce jour, Seeqnce accueille trois start-up résidentes : TransterraMedia, un site de média citoyen, Cinemoz, une plateforme de vidéo à la demande pour le monde arabe, et Monaqasat, le site d’enchères en ligne destiné aux professionnels. « Nous pouvons accueillir jusqu'à six start-up, et d'ici la fin de l'année nous devrions en avoir une de plus », affirme Karam.
Quant aux activités pour la communauté, « l’idée est d’organiser des ateliers sur tout ce qui a trait aux start-up, de leur financement à l'aspect légal au côté technique en passant par le design, explique Fadi Bizri. Nous ferons intervenir des experts sponsorisés par leur compagnie. Nous planifions également de créer des compétitions de hacker, d’organiser des soirées de réseautage, des présentations de start-up, etc ».
« 75% de notre travail sera pour la communauté, renchérit Samer Karam, pour développer une culture de l’entreprenariat au Liban ; d’où une collaboration étroite avec les universités, pour encourager les étudiants à prendre des risques et à se lancer ».