La première phase de l’étude de faisabilité de la zone économique spéciale de Tripoli s’est achevée, a annoncé vendredi soir le Premier ministre sortant Saad Hariri.
Selon les résultats préliminaires de cette étude, lancée en juillet 2010 et financée par l’agence de développement américaine USAID, la zone pourrait attirer en vingt ans près de 120 entreprises et créer plus de 9000 emplois.
Une loi votee en 2008 accorde aux zones économiques un statut spécial, permettant aux entreprises qui s'y installeront de bénéficier d'un cadre réglementaire favorable et d'un certain nombre d'incitations fiscales.
D’autres zones économiques sont prévus, notamment dans la Bekaa et dans le Sud, mais « nous voulions commencer par Tripoli, car Tripoli, comme les autres régions du nord du Liban et du Akkar, a la plus forte proportion de personnes pauvres au Liban. Le produit intérieur brut de la région est le plus bas du Liban », a souligné Hariri.
Selon lui, la zone économique s’inscrit dans le cadre d'une stratégie de développement intégré pour Tripoli qui sera annoncée bientôt.
Cette stratégie sera basée sur trois piliers : l’augmentation de la capacité économique du Nord grâce aux accords de libre-échange avec la Syrie, la Jordanie et la Turquie, le développement du port de Tripoli et la construction de routes et d’un chemin de fer commercial le reliant à la frontière syrienne, et enfin la participation du secteur privé en partenariat avec le secteur public.