Avec 87 appartements, Titanium Tower est l’un des plus importants projets immobiliers actuellement en construction à Ras Beyrouth. Entretien avec son promoteur Hassan Kronfol.

Où se trouve votre projet ?
Titanium Tower occupe une parcelle de 5 400 m2 à Aïn el-Tiné, le long de l’avenue qui relie les places Sakiet el-Janzir et Aïn el-Tiné. Il s’agissait d’une des plus larges parcelles de Ras Beyrouth. Au départ, nous avons acquis un terrain de 500 m2 puis un second et ensuite un troisième de 2 700 m2. Cela a pris un an pour acheter la totalité des parcelles.
 
Comment se caractérise le secteur d’Aïn el-Tiné ?
C’est un quartier résidentiel haut de gamme qui bénéficie d’une bonne notoriété à Ras Beyrouth. Il offre très peu de fonctions commerciales contrairement à Verdun ou à Hamra. Il est relativement jeune. Les plus anciennes constructions datent de la fin des années 70. La population est surtout propriétaire et les immeubles sont bien tenus.
 
Comment se structure le projet ?
Nous avons 87 unités réparties dans deux tours, T1 et T2. Du premier au 10e étage, les logements font 285 et 315 m2. À partir du 11e étage, l’orientation change avec les réceptions tournées vers la mer. Les appartements varient de 290 à 340 m2. Aux niveaux élevés, nous avons des penthouses.
 
Pourquoi proposez-vous des surfaces principalement de 285 à 340 m2 ?
Nous offrons de trois à quatre chambres à coucher avec une chambre familiale. Il s’agit de surfaces en demande pour des budgets entre 1,5 à 2 millions de dollars. Mais il est vrai que nous aurions construit trois ou quatre ans plus tôt, nous aurions proposé des logements de 400 à 500 m2. Depuis les prix ont terriblement augmenté et les surfaces ont diminué. Nous nous sommes adaptés.
 
Quelles sont ses spécificités ?
Le projet dispose de 3 500 m2 de jardin. Chaque tour bénéficie de sa piscine et de sa salle de gym.
 
Qui sont vos architectes ?
La façade extérieure a été dessinée par le cabinet ERGA. Notre bureau a réalisé l’architecture intérieure.
 
Comment se passe la commercialisation du projet Trillium Beirut ?
Les ventes ont démarré en 2010. Dans un premier temps, les résultats étaient satisfaisants. Depuis 2011, le marché s’est stabilisé. Actuellement, 35 % du projet est vendu. Nous demandons 15 % à la signature. En collaboration avec la Banque libano-française, les acquéreurs peuvent avoir un prêt sur 30 ans. Quelques clients en ont profité.
 
Comment expliquez-vous la relative stagnation du marché ?
Il y a des demandes, les gens se renseignent. Mais ils prennent leur temps. Il y a une mauvaise interprétation du marché. Les Beyrouthins ne réalisent pas que le foncier ne cesse d’augmenter, soit environ plus de 100 % depuis deux ans, ce qui a des répercussions sur le prix des appartements.
 
Quel est le futur du marché immobilier ?
Si la situation se stabilise, il y a deux alternatives : soit les prix des terrains baissent de 20 à 30 %, soit les prix des appartements vont augmenter de 20 %. C’est soit l’une, soit l’autre.
 
Avez-vous d’autres projets à Beyrouth ?
Nous avons deux projets : Kronfol Tower qui est devant l’hippodrome sera livré cet été 2011. Tout y est déjà vendu. L’immeuble Light House à Manara compte encore deux unités de 470 m2 à la vente.
 
Qui sont vos clients ?
70 % des acheteurs de Titanium sont des résidents. À l’opposé, Kronfol Tower compte 70 % d’expatriés.
 
À l’avenir, vers quels créneaux allez-vous vous orienter ?
Le marché des appartements de 200 à 250 m2 nous intéresse. Mais il faut des régions géographiques appropriées et de larges parcelles pour exploiter cette niche.