American Properties Inc. développe deux projets immobiliers (Dalfa Tower et Kantari Residence) à Ras Beyrouth. Entretien avec Marwan Dalloul, vice-président de la société.

Où se trouve votre projet Dalfa Tower ?
Nous occupons une parcelle de 3 776 m2 située entre l’hôtel Riviera et le nouveau phare. Le site a l’avantage d’avoir une façade de 100 mètres sur le front de mer. Depuis l’achat de ce terrain, nous sommes tout le temps sollicités pour une éventuelle revente que nous déclinons à chaque fois. Il s’agit d’une adresse unique et notre emplacement est notre atout principal.

Comment se structure le projet ?
Dalfa Tower compte deux immeubles indépendants : une tour résidentielle de 27 appartements de 600 m2 et un immeuble d’appartements meublés de 35 à 40 suites. Chacun aura des entrées séparées. De plus, le projet compte un podium avec un lobby de six mètres de hauteur et des étages techniques et de parking. Au total, le projet totalise environ 35 000 m2 de surfaces bâties.

Pourquoi avoir associé du résidentiel et de l’hôtellerie ?
Nous ne souhaitions pas vendre la totalité du projet. Il nous fallait en garder une partie, ainsi nous allons gérer le bloc hôtelier. De plus, notre stratégie est d’offrir un plus aux résidents de la tour qui pourront bénéficier de services haut de gamme comme une salle de sport, un spa, une salle de gym et deux piscines. Le projet compte aussi des boutiques, des restaurants, dont un sur le toit, et des cafés. Tous ces services seront localisés dans l’immeuble des appartements meublés et des suites.

Qui est l’architecte du projet ?
Nous avons rencontré plusieurs architectes. Certains ont fait des suggestions. Finalement, nous travaillons avec Youssef Haïdar. Il a dessiné un projet où toutes les pièces sont tournées vers le littoral. Nous sommes en train de finaliser les dernières retouches. Les travaux pourront commencer fin 2011 ou début 2012 pour une livraison en 2015.

Comment se déroule la commercialisation de Dalfa Tower ?
Le projet n’est pas officiellement lancé. Aucune vente n’a encore été validée, mais nous avons de nombreuses demandes tant pour le rez-de-jardin, le penthouse que les simplex. 60 % des personnes sont des expatriés libanais qui vivent en Afrique ou en Europe. Pour l’instant, nous n’avons noté aucun intérêt de la part d’Arabes du Golfe. La demande pour le premier appartement de 600 m2 avec un jardin de 1 000 m2 avec sa piscine est importante. Les clients intéressés le considèrent comme une villa pieds dans l’eau. Nous avons également des demandes pour des tailles plus petites. Nous proposons ainsi de diviser les simplex en deux unités de 300 m2. C’est une flexibilité que nous pouvons tenir.

Pourtant le marché du front de mer propose surtout des
500 m2 et plus, pourquoi offrir des surfaces plus petites ?
La demande est là. Nous visons les budgets d’environ 3 millions de dollars qui ne peuvent pas se payer un 550 m2 avec une vue directe sur la Méditerranée.

Quel est votre prix de départ ?
La grille des prix va commencer autour de 9 000 dollars le mètre carré.

Depuis combien d’années êtes-vous dans l’immobilier ?
American Properties Inc. a été fondée en 1983. Nous disposons d’un patrimoine immobilier aux États-Unis dont le DNA Tower à Denver et The Bush Tower à New York, en Europe et au Moyen-Orient.

À Beyrouth, avez-vous d’autres projets immobiliers ?
Rue Michel Chiha, nous construisons Kantari Residence, un immeuble de 26 appartements de 265 à 285 m2. Une partie du projet comportera des appartements d’environ 100 m2 qui seront plus tard mis sur le marché locatif. L’immeuble compte également plus de 600 m2 de commercial.

Quel est votre taux de vente ?
Vingt-cinq pour cent des appartements sont déjà réservés. Les ventes seront officialisées une fois les sous-sols terminés d’ici à la fin 2011. Le projet attire de jeunes familles à la recherche d’une adresse facile d’accès et proche à la fois de Hamra, de la rue Verdun et du centre-ville.