Selon The Quarterly, le bulletin de la société Ramco Real Estate Advisers, les adresses de bureaux les plus prestigieuses à Beyrouth affichent des loyers annuels de 225 à 375 dollars le m2. Disposant de produits de qualité modernes, ces destinations sont appréciées des grosses compagnies locales et internationales.

Centre-ville : avenue du Parc et la région Weygand-Allenby
Avec plus de 130 immeubles de bureaux, le centre-ville de Beyrouth est incontestablement le principal centre d’affaires du pays. Toutefois, des disparités géographiques subsistent et le parc des bureaux n’est pas égal d’un immeuble à l’autre. Si la moyenne des loyers tourne autour de 250 dollars le m2 par an, les pics se situent entre 275 et 375 dollars le m2. L’avenue du Parc qui s’étire du siège social de la Bank Audi à l’immeuble Berytus Parks regroupe les immeubles d’entreprises les plus modernes que The Quarterly définit comme Classe A, c’est-à-dire avec des parkings, des infrastructures de communication performantes, des espaces de travail ouverts, une architecture high-tech et une gestion professionnelle. La notoriété de l’avenue du Parc s’accompagne d’un environnement urbain haut de gamme composé de résidences et de commerces de luxe. Deux projets de bureaux (Stratum et Mika 1) y sont en construction et vont – à coup sûr – renforcer le poids de cette zone sur l’échiquier des affaires à Beyrouth.
Le quartier Allenby-Weygand associe des bâtiments rénovés et modernes. Cette mixité offre un cadre atypique pour un quartier d’affaires. Pourtant, l’adresse est appréciée pour son architecture du mandat français, son cadre piéton agréable et ses espaces réhabilités. L’absence de parkings est compensée par la proximité des Souks de Beyrouth.

Tabaris-Charles Malek
Des centres Borj el-Ghazal à Sofil, Charles Malek regroupe une dizaine d’immeubles de bureaux (Tabaris 812, Ashada, L’Ellipse, Quantum Tower). La présence de nombreuses banques en fait une destination recherchée par les sociétés locales et étrangères. Les taux d’occupation y sont élevés et flirtent avec les 90 %. Grâce à une bonne accessibilité, des facilités de parkings, des immeubles modernes, les loyers peuvent être – dans certains cas – aussi élevés qu’au centre-ville. Le long de l’avenue, plusieurs parcelles peuvent faire l’objet de projets d’affaires et renforceront à nouveau la notoriété de Charles Malek qui s’affirme comme un concurrent sérieux à l’hégémonie du centre-ville.

La rue Verdun
Devant le vieillissement des bureaux de Hamra, la rue Verdun avec ses immeubles construits au cours des 10 dernières années est sans conteste la destination d’affaires la plus moderne de Ras Beyrouth. Le choix des immeubles est multiple : JM Plaza, Verdun Twins, Ibiza, Verdun 732, Verdun 2000. Le projet V Verdun (1 721 m2 de bureaux sur deux niveaux) prochainement mis en chantier confirme l’intérêt des professionnels pour cette adresse qui est également l’une des centralités commerciales les plus solides de la capitale. Les loyers y sont similaires à ceux de l’avenue Charles Malek.

Clemenceau
Comme Verdun, la région de Clemenceau profite pleinement de l’état dégradé et du manque de parkings des immeubles de Hamra. Le porte-drapeau de Clemenceau est le Gefinor, sans doute avec le Starco le centre d’affaires le plus connu au Liban. Malgré ses 40 ans, Gefinor se porte bien. Proche de l’AUBMC et facile d’accès, il est toujours une adresse recherchée par les médecins et les sociétés locales. Les loyers y tournent autour de 300 dollars le m2. Même s’il n’y a pas de concentration géographique bien homogène, Clemenceau dispose d’un stock de qualité avec les immeubles Weavers, St-Charles et Aresco. Néanmoins, Clemenceau devient de plus en plus une adresse résidentielle et à court terme, aucun promoteur n’y envisage de construire des bureaux.