Principale vitrine commerciale du centre-ville de Beyrouth, le secteur Foch-Allenby est une destination d’affaires très recherchée et également une adresse résidentielle. Cette réussite s’explique par un paysage urbain atypique avec des immeubles historiques rénovés et des rues piétonnes. Selon The Quarterly, le bulletin de la société Ramco Real Estate Advisers, le quartier compte 46 immeubles dont 38 de bureaux.
Situé à proximité des Souks de Beyrouth, le quartier Foch-Allenby est avant tout une adresse d’affaires avec 38 immeubles de bureaux dont certains sont des sièges sociaux (Transmed, Banque mondiale, FFA Private Bank, Averda). La société Solidere y a ses bureaux et gère plusieurs immeubles. La majorité affiche d’excellents taux d’occupation de 90 à 95 %. Les rares disponibilités concernent des biens peu entretenus voire jamais rénovés depuis la réhabilitation du centre-ville. Seulement huit immeubles d’affaires sont vides, le plus souvent ils sont à vendre. La demande est constante, ce qui tire les loyers vers le haut. Les produits proprement présentés trouvent preneurs rapidement. Ainsi, le mètre carré varie de 250 à 325 dollars.
Contrairement à des centres d’affaires comme la City à Londres ou la Défense à Paris avec des gratte-ciel de bureaux, Foch-Allenby offre un cadre unique composé d’immeubles rénovés de quelques étages datant de l’époque du mandat français. Cette spécificité ne cesse de séduire des sociétés internationales et des compagnies locales à la recherche d’une adresse centrale dans la capitale avec un certain prestige. La valeur des ventes varie en fonction des produits avec ou sans parking entre 5 500 et 6 500 dollars le m2. Au-delà de cette fourchette, le stock mis sur le marché a plus de mal à trouver des acquéreurs.
Avec Louis Vuitton, Cartier, Rolex et Armani, la rue Allenby regroupe des franchises de renommée mondiale. C’est l’artère commerciale le plus haut de gamme du Liban ! Ses perpendiculaires telles que les rues Fakhry Bey et Moutran ont également des vitrines internationales (Chloé, YSL, Louboutin, Gucci, Celine, Dolce & Gabbana). La dynamique commerciale est tenue d’une main de fer par le groupe Tony Salamé (TSG) qui gère pas moins de 22 franchises à Foch-Allenby. Une telle densité d’enseignes dans le même périmètre permet à TSG de contrôler l’image haut de gamme du secteur. Cette mainmise est pourtant à double tranchant puisque, si pour une raison ou une autre, TSG décidait de retirer ses enseignes, la notoriété Foch-Allenby en serait affectée. Actuellement, aucune disponibilité n’est sur le marché. La moyenne des loyers est ainsi maintenue entre 1 200 et 1 500 dollars par m2 par an. Toutefois, toutes les rues du quartier ne sont pas recherchées. N’ayant jamais réussi à attirer des franchises de renom, les ruelles Tijara, Y. Rami et Azmi collectionnent les fermetures et les emplacements vides. Totalement exclues des flux des piétons, ces rues n’arrivent pas à s’imposer. Longtemps peu appréciée, la rue Uruguay en a fini avec les échecs et connaît un nouvel essor. Solidere en a fait une nouvelle destination de restaurants et de pubs.
Avec seulement trois immeubles d’appartements, Foch-Allenby n’est pas un quartier résidentiel aussi connu que Wadi Abou Jmil et Saifi Village. Pourtant, les logements généralement de 250 à 350 m2 disposent de vues dégagées sur le port de Beyrouth. Toutefois, cette particularité pourrait être bloquée par des projets futurs. Le prix de départ se situe autour de 6 500 dollars le m2.
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