Trouver une parcelle disponible à Ras Beyrouth est devenu un beau challenge pour les promoteurs et les investisseurs. Alors que les prix des appartements marquent le pas depuis quelques mois, la rareté des terrains à lotir a au contraire entraîné une hausse des prix. Selon The Quarterly, le bulletin de la société Ramco Real Estate Advisers, les incidences foncières (prix de la parcelle divisé par les surfaces vendables) à Ras Beyrouth fluctuent de 1 750 à 3 000 dollars le m2.
La rue Verdun est l’artère la plus chère de Ras Beyrouth. Les grandes parcelles qui seraient idéales pour accueillir un centre commercial ont des incidences foncières de 3 000 dollars qui flirtent avec celles de certaines rues du centre-ville de Beyrouth. À l’inverse, les terrains avec un potentiel plus “classique” c’est-à-dire avec du commerce au niveau de la rue et une tour d’appartements se situent entre 2 250 et 2 500 dollars le m2 vendables. Ces valeurs sont encouragées par les prix des boutiques qui dépassent les 15 000 dollars le m2. Parallèlement, les appartements commencent à partir de 4 500 à 5 000 dollars le m2.
Hamra connaît une dynamique constante depuis 2005. Le quartier offre de multiples opportunités que ce soit pour un hôtel, des appartements, des commerces et des bureaux. Cette diversité tire les prix du foncier vers le haut. Les parcelles autour de l’AUBMC sont idéales pour des cliniques qui se négocient à la vente entre 4 500 et 5 000 dollars le m2. Ce potentiel fait grimper les incidences à plus de 2 000 dollars. L’une des adresses commerciales les plus recherchées de Ras Beyrouth, la rue Hamra peut afficher une incidence d’environ 2 500 dollars le m2. Cette valeur est justifiée par l’appétit des commerçants toujours à la recherche de locaux disponibles. Le faible intérêt pour les bureaux est compensé par un nouvel engouement résidentiel pour Hamra.
Clemenceau compte une dizaine de projets résidentiels. Entre Hamra et le centre-ville, le quartier s’affirme comme une adresse résidentielle reconnue et cosmopolite. Les parcelles situées sur la rue Clemenceau ont également un potentiel commercial à ne pas négliger, sachant que la valeur d’une boutique (de 7 000 à 8 000 dollars le m2) représente le double de la valeur d’un appartement au premier étage. Plusieurs parcelles sont actuellement sur le marché, mais ne trouvent pas preneurs, puisque les prix demandés sont surcotés. Proche des jardins de l’ESA et du palais Joumblatt, la rue Omar Daouk est un axe résidentiel haut de gamme. Pour garder cette notoriété, les promoteurs refusent d’utiliser les rez-de-chaussée pour des boutiques. Avec des appartements affichés à partir de 4 500 dollars le m2, les incidences foncières se situent autour de 2 500 dollars le m2.
Les secteurs Kantari et Caracas comptent quelques disponibilités foncières avec plusieurs parcelles vides et des anciens immeubles sans intérêt architectural qui peuvent être démolis. Les rues Chiha et Spears à Kantari ont du potentiel pour des développements résidentiels avec des commerces au rez-de-chaussée. Les incidences foncières se situent entre 2 000 et 2 250 dollars le m2. Caracas n’est pas apprécié à sa juste valeur. Les transactions foncières sont conditionnées au diktat des propriétaires souvent gourmands. Pourtant, le quartier a un fort potentiel résidentiel. Surtout que certains terrains peuvent bénéficier de vues sur le littoral. Ce cas de figure implique une incidence foncière de 2 250 à 2 500 dollars le m2.