Situé entre l’hôtel Alexandre et la place Sassine, le projet Ciel et Jardin s’impose par sa taille : trois immeubles, 33 étages, 159 unités et 29 865 m2 de surfaces résidentielles. Entretien avec Karim Fakhry, architecte et copropriétaire du projet.

Comment se structure Ciel et Jardin ?
Le projet occupe une parcelle de 4 517 m2. Le concept repose sur l’emboîtement de sept modules de 22 unités chacun. Ces modules sont répartis dans deux immeubles : deux tours de 33 étages et un immeuble indépendant de 11 niveaux. Au total, le projet compte 159 appartements de 125 à 310 m2 avec de deux à quatre chambres à coucher. Ciel et Jardin va disposer d’un club de sport et d’une salle de conférences.

Avez-vous des espaces commerciaux ?
Une des façades de la parcelle aurait pu avoir des commerces, mais cela ne nous a pas convaincus. Nous avons pensé y offrir à la place des appartements rez-de-jardin, mais non plus cela n’a pas été conservé. Finalement, cette façade sera composée de terrasses plantées.

Qui sont les promoteurs du projet et à qui a été confiée l’architecture?
La propriétaire de la parcelle est la compagnie BEAM. L’architecture a été confiée à notre cabinet Domaine Public.

Qui est Domaine Public ?
C’est un jeune cabinet qui a participé au concours lancé par les promoteurs. Bien qu’il s’agisse d’une compagnie sœur de BEAM, nous avons déposé notre projet en même temps que les autres candidats.

Sur quoi repose votre concept ?
Certains architectes avaient proposé une tour unique avec un mur aveugle. Nous avons proposé des unités sans aucun mur porteur. Cela permettra d’avoir des espaces flexibles. Les résidents peuvent ainsi demander une cuisine ouverte et retirer ou non une chambre à coucher. Le projet comporte également de larges baies vitrées à la fois sur la face sud et nord. De plus, tous les balcons vont être fermés.

Combien de temps vont durer les travaux ?
La construction a démarré en mai 2012 et le projet sera livré au cours de l’été 2016.

Pourquoi avez-vous choisi de nommer le projet Ciel et Jardin ?
C’est une décision collective avec les propriétaires de la parcelle. Cela sonne bien ! Le ciel est un clin d’œil aux deux tours de 33 étages et le mot jardin traduit les 3 500 m2 d’espaces verts que nous allons offrir.

Quand avez-vous commencé la commercialisation ?
Le projet a été lancé timidement au début 2012. Nous allons lancer une campagne cet été. Mais déjà environ 20 % des appartements ont été vendus.

Qui sont vos premiers clients ?
Nous avons huit types d’appartements avec principalement des unités de 160 à 190 m2. Mais nous proposons également des logements de 125 et 310 m2. Cela permet de cibler un large panel de clients : des familles, des célibataires et de jeunes couples sans enfants.

Quels sont vos prix de vente ?
En fonction des surfaces et des étages, notre grille de prix varie de 500 000 à 1 500 000 dollars.

Comment jugez-vous le marché immobilier actuel ?
Nous notons que les clients sont de plus en plus exigeants. Aux promoteurs d’offrir de bons produits avec une architecture innovante. C’est notre stratégie. Le marché compte de nombreux projets résidentiels qui se ressemblent les uns aux autres. À nous d’être différents tout en suivant la demande, c’est-à-dire offrir des logements modulables dans des projets bénéficiant d’espaces verts.

Avez-vous d’autres projets à Beyrouth ?
Nous avons deux autres immeubles résidentiels en cours. Unesco Twin Tower sera livré cet été et notre projet Rudamas à proximité de l’ambassade de France affiche un taux de vente de 75 %, alors que les travaux ne seront pas finis avant la fin 2013.