Longtemps isolée et ignorée, la Corniche du Fleuve est désormais une adresse recherchée par les promoteurs qui voient dans cette vaste réserve foncière de belles opportunités. En quelques années, le secteur est devenu une nouvelle destination résidentielle ! Après CGI, Mercury Development, A&H Construction and Development, Loft Investments, c’est au tour de MENA Capital d’y lancer un nouveau projet avec 182 appartements.
Selon The Quarterly, le bulletin de la société Ramco Real Estate Advisers, plus de 150 000 m2 de surfaces résidentielles y sont actuellement en construction.
Depuis 2009 et les premiers projets, la Corniche du Fleuve ne cesse de faire parler d’elle. Bien qu’aucun résident n’y habite encore, pas moins de sept projets résidentiels y sont à ce jour en chantier. Et le phénomène ne va pas ralentir, étant donné les nombreuses parcelles vierges encore disponibles. C’est incontestablement le futur Beyrouth ! Plusieurs promoteurs l’ont compris et y ont déjà investi.
Le secteur profite pleinement de la saturation urbaine d’Achrafié et de la hausse des prix au cours des dernières années. Tant que la valeur foncière sera “bon marché” par rapport aux quartiers de Furn el-Hayek, Sassine ou Sioufi, la Corniche du Fleuve s’imposera comme une alternative pour se loger à moindre coût aux portes de la capitale.
La Corniche du Fleuve offre deux types de projets distincts : soit des immeubles atypiques dessinés par des architectes locaux de renom, soit de vastes complexes résidentiels de plusieurs tours qui totalisent de 100 à 270 appartements.
Dans l’ancien quartier industriel intercalé entre la zone ferroviaire et les rives du fleuve, certains promoteurs tentent de créer un nouveau quartier “bobo”. Cette étiquette cherche à s’appuyer sur la présence d’un musée d’art, de projets avant-gardistes et un paysage urbain composé d’entrepôts. Les immeubles proposent de petites unités avec des lofts, c’est-à-dire des appartements bénéficiant d’une double hauteur de plafond. Ce type de produits attire une clientèle locale et expatriée jeune qui n’est pas réticente à vivre dans un quartier parfois dénigré par leurs parents. Ces appartements s’affichent à partir de 3 000 et 3 500 dollars le m2.
En parallèle, l’existence de larges parcelles permet aux promoteurs de proposer de grands complexes résidentiels. Ainsi, les projets Bella Casa, Ashrafieh 4748, Trillium Beirut totalisent à eux trois déjà plus de 115 000 m2 d’appartements. Ces réalisations avec des tours de 25 à 30 étages offrent souvent les mêmes services : piscines, jardins privés, salles de sport, chemin de jogging et aires de jeux. Elles ciblent principalement des familles à la recherche de petites surfaces de 120 à 185 m2 avec des budgets inférieurs à 500 000 dollars. Avec une gamme de prix qui commence de 2 500 à 2 800 dollars le m2, l’adresse reste l’une des moins chères de Beyrouth.