Dans un contexte difficile pour les médias du Moyen-Orient, le groupe Mediaquest dirigé par les frères libanais Julien et Alexandre Hawari affiche une belle croissance, notamment portée par ses investissements dans le numérique.
En mai dernier, Mediaquest rachète le site d’information en ligne AME Info au groupe Emap : « La marque la plus forte au Moyen-Orient dans le secteur du business, avec un trafic par jour de 2,4 millions de visiteurs », affirme Julien Hawari, coprésident du groupe de médias. Mediaquest renforce ainsi son positionnement dans le segment de l’actualité en ligne du monde des affaires, l’une des plus importantes sources de trafic dans la zone avec celui du féminin. Une nouvelle version du site a été lancée en septembre. L’idée des deux frères libanais Julien et Alexandre Hawari est à présent de faire grandir le site et de l’intégrer à l’offre du groupe qui compte déjà une vingtaine de marques dont ils gèrent l’édition et la publication. Dans un secteur dominé au Moyen-Orient par des mastodontes tels MBC et Saudi Research (qui publie quinze journaux et magazines dont Arab News et al Eqtisadiah), où le poids de la télévision est prédominant, et où un grand nombre de médias sont détenus par des groupes non spécialisés, voire souvent des États, la stratégie de Mediaquest est de devenir l’un des plus gros acteurs privés strictement axés sur les médias, hors télévision et hors quotidiens politiques. Le groupe mise pour cela sur des segments porteurs, comme le business, les femmes et quelques niches, comme le sport ou l’automobile.
Pour faire la différence, Mediaquest a résolument fait le pari du numérique. « Un secteur qui affiche une croissance à trois chiffres dans notre groupe », précise Julien Hawari. Au Moyen-Orient, Internet connaît une poussée importante depuis 2012. Mais le marché est encore jeune : seulement 2 % de l’offre proposée sur la Toile est en langue arabe alors que cette part pourrait être de 5 %, selon Julien Hawari qui y voit un potentiel de croissance. En 2013, Mediaquest a donc investi plusieurs centaines de milliers de dollars dans ce domaine. L’objectif est de développer les marques du groupe en les adaptant aux nouveaux supports numériques (Internet, mobiles et tablettes) tout en préservant le papier. Avant l’achat du site AME Info, les activités en ligne représentaient 25 % des revenus du groupe, « en 2013, il est probable que les revenus de nos activités online rejoignent ceux des médias traditionnels jusque-là majoritaires ».
L’aventure du groupe a commencé à Paris avec le magazine Arabies lancé en 1987 par le père d’Alexandre et Julien : Yasser Hawari. Mediaquest est officiellement lancé en 1997 et opère sa première acquisition en 2007 avec le rachat des actifs de Gray Business Communications. Pour poursuivre sa croissance, le groupe décide ensuite de s’institutionnaliser avec l’entrée à son capital du fonds d’investissement Abraaj en 2008 pour une participation minoritaire non communiquée. Aujourd’hui, le groupe reste détenu en majorité par des actionnaires familiaux.
Mediaquest compte trois pôles de compétences. L’édition et la publication, avec des titres comme Trends, Communicate ou Marie Claire Arabia. La vente d’espaces publicitaires, à travers son portail en ligne, dotmena.com qui référence plus de 2 500 sites Internet dans la région. Au Koweït, le groupe assure également la régie publicitaire du groupe Yahoo!. Enfin, le troisième secteur d’activité du groupe concerne l’événementiel et le marketing.
Outre le siège installé à Dubaï, qui compte 140 employés, Mediaquest est présent à Djeddah, Riyad, Paris, au Maghreb et à Beyrouth : « Il faut une force éditoriale propre pour être proche des lecteurs », insiste le co-PDG du groupe.
Sur les quatre dernières années, Mediaquest a affiché un taux de croissance de 20 à 25 % (hors croissance externe) dans un contexte régional morose. « Le secteur des médias au Moyen-Orient a d’abord subi les conséquences de la crise financière internationale, puis les bouleversements liés aux printemps arabes. La croissance du secteur a été de 15 % en 2010, cette année elle devrait se limiter à 4 ou 5 % », estime Julien Hawari.
Malgré ce ralentissement conjoncturel, le chef d’entreprise reste confiant : les dépenses publicitaires par habitant dans la zone sont aujourd’hui de 25 à 50 dollars, contre 400 à 500 en Europe et aux États-Unis. « La marge de progression est importante. »
Pour faire la différence, Mediaquest a résolument fait le pari du numérique. « Un secteur qui affiche une croissance à trois chiffres dans notre groupe », précise Julien Hawari. Au Moyen-Orient, Internet connaît une poussée importante depuis 2012. Mais le marché est encore jeune : seulement 2 % de l’offre proposée sur la Toile est en langue arabe alors que cette part pourrait être de 5 %, selon Julien Hawari qui y voit un potentiel de croissance. En 2013, Mediaquest a donc investi plusieurs centaines de milliers de dollars dans ce domaine. L’objectif est de développer les marques du groupe en les adaptant aux nouveaux supports numériques (Internet, mobiles et tablettes) tout en préservant le papier. Avant l’achat du site AME Info, les activités en ligne représentaient 25 % des revenus du groupe, « en 2013, il est probable que les revenus de nos activités online rejoignent ceux des médias traditionnels jusque-là majoritaires ».
L’aventure du groupe a commencé à Paris avec le magazine Arabies lancé en 1987 par le père d’Alexandre et Julien : Yasser Hawari. Mediaquest est officiellement lancé en 1997 et opère sa première acquisition en 2007 avec le rachat des actifs de Gray Business Communications. Pour poursuivre sa croissance, le groupe décide ensuite de s’institutionnaliser avec l’entrée à son capital du fonds d’investissement Abraaj en 2008 pour une participation minoritaire non communiquée. Aujourd’hui, le groupe reste détenu en majorité par des actionnaires familiaux.
Mediaquest compte trois pôles de compétences. L’édition et la publication, avec des titres comme Trends, Communicate ou Marie Claire Arabia. La vente d’espaces publicitaires, à travers son portail en ligne, dotmena.com qui référence plus de 2 500 sites Internet dans la région. Au Koweït, le groupe assure également la régie publicitaire du groupe Yahoo!. Enfin, le troisième secteur d’activité du groupe concerne l’événementiel et le marketing.
Outre le siège installé à Dubaï, qui compte 140 employés, Mediaquest est présent à Djeddah, Riyad, Paris, au Maghreb et à Beyrouth : « Il faut une force éditoriale propre pour être proche des lecteurs », insiste le co-PDG du groupe.
Sur les quatre dernières années, Mediaquest a affiché un taux de croissance de 20 à 25 % (hors croissance externe) dans un contexte régional morose. « Le secteur des médias au Moyen-Orient a d’abord subi les conséquences de la crise financière internationale, puis les bouleversements liés aux printemps arabes. La croissance du secteur a été de 15 % en 2010, cette année elle devrait se limiter à 4 ou 5 % », estime Julien Hawari.
Malgré ce ralentissement conjoncturel, le chef d’entreprise reste confiant : les dépenses publicitaires par habitant dans la zone sont aujourd’hui de 25 à 50 dollars, contre 400 à 500 en Europe et aux États-Unis. « La marge de progression est importante. »
| Les marques du groupe Mediaquest Publication et édition : Trends, Saneou al-Hadath, Policy, Gulf Marketing Review, Communicate, Communicate Levant, Marie-Claire Arabia, Haya, Martha Stewart Weddings ME, Aficionado, Dubaï Calendar Event Guide, Autocar Middle East, Mercedes Magazine, Race Week Digital : Dotmena (régie publicitaire), Kippreport, Jeelnar, AMDmode, White, Yallafinance, Glam. |
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