Situé rue Bardawil à proximité de l’église Saint-Jean dans la montée de l’hôtel Alexandre, Mallorca est le dixième projet résidentiel de la société Mouin Aoun. Devenu le spécialiste des petites surfaces, le promoteur mise de plus en plus sur le secteur des studios. Entretien avec Shérif Aoun, architecte et copropriétaire du projet.

Comment se structure le projet Mallorca ?
L’immeuble compte 14 unités : sept studios de 63 à 85 m2 dont certains sont des lofts sur deux niveaux avec une double hauteur de plafond, deux lofts de 202 et 203 m2, quatre simplex de 147 à 154 m2 et un triplex d’environ 300 m2.

Quelles sont ses spécificités ?
Nous avons voulu donner une touche écologique à ce projet avec des panneaux solaires pour chauffer l’eau des appartements, un système de récupération de l’eau des appareils d’air conditionné et l’éclairage des espaces communs avec des ampoules à faible consommation. Comme clin d’œil, nous offrons un vélo électrique à chaque propriétaire. L’immeuble aura même un parking à vélo et une salle de sport.

Comment se déroule la commercialisation ?
Les ventes ont démarré en février 2013. Nous avons déjà vendu dix unités au cours des dix derniers mois.

Cela veut-il dire que 2013 a été une bonne année ?
Effectivement, pour nous, 2013 a été bonne même meilleure que 2012 ! 80 % de nos ventes ont concerné des studios. Ce sont des produits de crise qui ciblent les petits budgets puisque à partir de 300 000 dollars, il est possible d’acquérir un 75 m2. Nous avons davantage de demandes que d’offres. Les studios sont les premiers appartements à se vendre dans nos projets. Nos clients les achètent pour avoir un petit pied-à-terre ou comme un investissement à moindre coût. Beaucoup sont des expatriés avec une bonne situation professionnelle qui veulent diversifier leurs placements financiers. Leur achat n’est pas spécialement affecté par la dégradation sécuritaire locale. Une fois sur le marché locatif, les appartements inférieurs à 100 m2 se louent très bien et cher.

En 2012, votre projet Marbella proposait des studios haut de gamme à Sursock. Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?
À ce jour, il nous reste seulement deux appartements à vendre sur un total de seize unités. Nous avons été les premiers à offrir de petites surfaces haut de gamme dans ce quartier. Nous avons répondu à une attente.

Est-il possible de proposer des unités inférieures à 60 m2 ?
Cela devient difficile. Chaque studio se structure autour de cinq parties : une chambre, un salon, une cuisine ouverte, une salle de bains et une toilette pour les invités. Nous ne voyons pas les Libanais vivre dans une surface plus petite. Pour gagner quelques mètres carrés, nous proposons dans certains cas d’intégrer la toilette des invités dans la salle d’eau principale avec une cloison entre les deux.

Fort de votre expérience avec les studios à Achrafié, allez-vous vous diversifier vers d’autres produits dans d’autres secteurs géographiques ?
Nous avons pensé construire des immeubles de bureaux ou des studios hors d’Achrafié. Finalement, à quoi bon changer une formule qui fonctionne ! Depuis 2005, nous avons déjà développé dix projets. Notre réputation ne cesse de se renforcer et le bouche-à-oreille nous est favorable. Les gens connaissent la qualité de nos immeubles et savent que nous respectons les délais de livraison. De plus, nos clients nous sont fidèles. Par exemple, 50 % des ventes en 2013 ont été finalisées auprès d’anciens clients des immeubles précédents. Alors, nous allons rester dans le même créneau des petites surfaces et des studios. Nous restons optimistes et voulons être prêts quand le marché immobilier va redémarrer.




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