Les Libanais souhaitant quitter le pays sont plus nombreux que ceux qui songent à y retourner, selon un sondage de la société de conseil Gallup. L’indice « Potential Net Migration Index » (PNMI) est de -4% au Liban sur la période 2010-2012, contre une moyenne mondiale de +13% et régionale de +4%.
L’indice est calculé en rapportant à la population adulte totale le solde net des adultes voulant quitter ou revenir au pays. Dans le cas libanais, si tous les individus qui désirent émigrer ou immigrer arrivent à exaucer leurs souhaits, la population adulte diminuerait ainsi de 4%, selon les résultats du sondage.
L’indice PNMI s’était élevé à +15% au cours de la période 2007-2009, grâce à des taux de croissance économique record durant cette période, ayant avoisiné les 8% par an.
La détérioration de la situation sécuritaire et économique depuis le début du conflit syrien est sans doute à l’origine de l’infléchissement de la tendance. Le pays du Cèdre figure désormais parmi 21 pays à travers le monde et trois pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) à avoir connu une diminution marquée de leur PNMI.
Sur le plan mondial, le Liban enregistre la neuvième plus forte baisse, arrivant ex aequo avec la Grèce. Les Libanais sont moins enclins à l’émigration que les citoyens de Singapour (-99%), de Nouvelle-Zélande (-50%), du Canada (-40%), d’Irlande (-33%) d’Espagne (-31%), d'Arménie (-28%), de Syrie (-27%), ainsi que de France et du Portugal (-22% chacun).
Au niveau régional, seuls l'Egypte et la Syrie ont enregistré des baisses significatives de leur indice, le PNMI égyptien passant de -8% au cours de la période 2007-2009 à -13% pendant la période 2010-2012, alors que l'indice syrien a reculé de -17% à -27%, entre les deux périodes.
Le chômage des jeunes à 22% en 2013
Même si les périodes couvertes ne sont pas identiques, le sondage de Gallup fait écho aux résultats du rapport « Global Employment Trends 2014 » de l'Organisation internationale du travail (OIT), selon lequel le taux de chômage parmi les jeunes au Liban a atteint 22% en 2013, plus du double de la moyenne mondiale, contre 27,2% au Moyen-Orient et plus de 29% en Afrique. Parmi les causes de ce chômage, le rapport cite en particulier le conflit en Syrie et ses répercussions sur l’économie locale et sur le marché du travail, notamment la présence de plus d’un million de réfugiés syriens.
La banque mondiale avait estimé entre 30% et 50% l’augmentation de l'offre de main-d'œuvre, principalement dans la catégorie des travailleurs non qualifiés, des femmes et des jeunes, en raison de cet afflux. Cette hausse prévue devrait augmenter à la fois le taux de chômage et la part de l'emploi informel de près de 10% chacun.
Avant le début de la crise en Syrie, le taux de chômage au Liban était déjà élevé, surtout parmi les jeunes, en raison notamment d’une inadéquation des compétences. Le marché se caractérisait en outre par une informalité généralisée (plus de 56% de l'emploi total), une faible productivité et des emplois sous-qualifiés, souligne l’OIT.
L’indice est calculé en rapportant à la population adulte totale le solde net des adultes voulant quitter ou revenir au pays. Dans le cas libanais, si tous les individus qui désirent émigrer ou immigrer arrivent à exaucer leurs souhaits, la population adulte diminuerait ainsi de 4%, selon les résultats du sondage.
L’indice PNMI s’était élevé à +15% au cours de la période 2007-2009, grâce à des taux de croissance économique record durant cette période, ayant avoisiné les 8% par an.
La détérioration de la situation sécuritaire et économique depuis le début du conflit syrien est sans doute à l’origine de l’infléchissement de la tendance. Le pays du Cèdre figure désormais parmi 21 pays à travers le monde et trois pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) à avoir connu une diminution marquée de leur PNMI.
Sur le plan mondial, le Liban enregistre la neuvième plus forte baisse, arrivant ex aequo avec la Grèce. Les Libanais sont moins enclins à l’émigration que les citoyens de Singapour (-99%), de Nouvelle-Zélande (-50%), du Canada (-40%), d’Irlande (-33%) d’Espagne (-31%), d'Arménie (-28%), de Syrie (-27%), ainsi que de France et du Portugal (-22% chacun).
Au niveau régional, seuls l'Egypte et la Syrie ont enregistré des baisses significatives de leur indice, le PNMI égyptien passant de -8% au cours de la période 2007-2009 à -13% pendant la période 2010-2012, alors que l'indice syrien a reculé de -17% à -27%, entre les deux périodes.
Le chômage des jeunes à 22% en 2013
Même si les périodes couvertes ne sont pas identiques, le sondage de Gallup fait écho aux résultats du rapport « Global Employment Trends 2014 » de l'Organisation internationale du travail (OIT), selon lequel le taux de chômage parmi les jeunes au Liban a atteint 22% en 2013, plus du double de la moyenne mondiale, contre 27,2% au Moyen-Orient et plus de 29% en Afrique. Parmi les causes de ce chômage, le rapport cite en particulier le conflit en Syrie et ses répercussions sur l’économie locale et sur le marché du travail, notamment la présence de plus d’un million de réfugiés syriens.
La banque mondiale avait estimé entre 30% et 50% l’augmentation de l'offre de main-d'œuvre, principalement dans la catégorie des travailleurs non qualifiés, des femmes et des jeunes, en raison de cet afflux. Cette hausse prévue devrait augmenter à la fois le taux de chômage et la part de l'emploi informel de près de 10% chacun.
Avant le début de la crise en Syrie, le taux de chômage au Liban était déjà élevé, surtout parmi les jeunes, en raison notamment d’une inadéquation des compétences. Le marché se caractérisait en outre par une informalité généralisée (plus de 56% de l'emploi total), une faible productivité et des emplois sous-qualifiés, souligne l’OIT.