L’inflation aurait significativement décéléré en 2013 selon les chiffres publiés par les deux instituts qui assurent le relevé des prix à la consommation. Une désinflation “non compétitive” qui pourrait s’expliquer par l’atonie de l’activité et la modération des prix à l’importation.
Selon les chiffres publiés par le Consultation and Research Institute (CRI), les prix n’auraient augmenté que de 2 % en rythme annuel et de 2,6 % en moyenne, soit le plus bas taux enregistré par cet organisme sur les six dernières années. Après avoir procédé à une intrapolation pour combler le trou engendré par la suspension du travail de ses enquêteurs entre janvier et mai 2013 (voir les numéros 5640 et 5649 du Commerce du Levant), l’Administration centrale de la statistique (ACS) estime, quant à elle, que la hausse a été encore plus basse, de 1,1 % en fin de période, soit neuf fois moins que l’année précédente
(10,1 %). Cette faiblesse de l’inflation officiellement mesurée reflète surtout celle des postes les plus importants en termes de pondération : les prix de l’alimentation (19,9 % du panier) ont ainsi augmenté de 2,9 % en 2013 seulement (contre 4,2 % en 2012), ceux des loyers (16,2 % du panier) seraient restés inchangés et ceux des transports (12,3 % du panier) se sont même réduits de 2,5 % sur l’année. Dans le même ordre d’idées, la plus forte hausse (+12,1 % en 2013) est enregistrée du côté des alcools et tabacs, soit le poste relativement le moins important dans le calcul de l’indice (2,1 % du panier). À noter que les prix de l’habillement ont baissé de 7,9 % en glissement annuel selon l’ACS, alors que ce dernier s’avère être le poste ayant subi la plus forte hausse des prix
(+23 %) selon les enquêteurs du CRI…
Des divergences statistiques qui soulignent une fois encore les difficultés qui – des choix de pondération pratiqués aux échantillons de population – pèsent sur l’estimation de l’inflation dans le pays. C’est en partie pour y répondre que l’ACS publie un nouvel indice des prix depuis janvier 2014. Élaboré avec l’assistance technique du Fonds monétaire international, cet opus traduit des changements de pondération censés refléter les nouvelles habitudes de consommation : les postes relatifs à l’alimentation, au logement, aux dépenses d’énergie, à la santé et aux transports ont ainsi vu leur poids relatif réévalué à l’échelle nationale au détriment des autres postes du panier. Et ces pondérations fluctuent désormais en fonction des mohafazats : exemple avec le poste communication dont le poids relatif dans le panier fluctue entre 10,3 % à Nabatiyé et 14,8 % au Mont-Liban. Enfin, la mesure de certaines de ces dépenses a aussi subi d’importantes modifications : les plus notables concernent le poste logement qui repose désormais sur une collecte mensuelle des prix des loyers et se subdivise entre les loyers anciens, les loyers récents et les coûts des logements occupés par leur propriétaire. Un tournant méthodologique qui s’est fait sentir dès la publication des résultats du mois de janvier : l’inflation mensuelle estimée par le nouvel indice s’élevait à 2,2 %, soit un rythme quinze fois supérieur à celui établi par le système jusque-là en vigueur (0,15 %) ! Faut-il en conclure que la modération des prix constatée en 2013 est sujette à caution ?
Selon les chiffres publiés par le Consultation and Research Institute (CRI), les prix n’auraient augmenté que de 2 % en rythme annuel et de 2,6 % en moyenne, soit le plus bas taux enregistré par cet organisme sur les six dernières années. Après avoir procédé à une intrapolation pour combler le trou engendré par la suspension du travail de ses enquêteurs entre janvier et mai 2013 (voir les numéros 5640 et 5649 du Commerce du Levant), l’Administration centrale de la statistique (ACS) estime, quant à elle, que la hausse a été encore plus basse, de 1,1 % en fin de période, soit neuf fois moins que l’année précédente
(10,1 %). Cette faiblesse de l’inflation officiellement mesurée reflète surtout celle des postes les plus importants en termes de pondération : les prix de l’alimentation (19,9 % du panier) ont ainsi augmenté de 2,9 % en 2013 seulement (contre 4,2 % en 2012), ceux des loyers (16,2 % du panier) seraient restés inchangés et ceux des transports (12,3 % du panier) se sont même réduits de 2,5 % sur l’année. Dans le même ordre d’idées, la plus forte hausse (+12,1 % en 2013) est enregistrée du côté des alcools et tabacs, soit le poste relativement le moins important dans le calcul de l’indice (2,1 % du panier). À noter que les prix de l’habillement ont baissé de 7,9 % en glissement annuel selon l’ACS, alors que ce dernier s’avère être le poste ayant subi la plus forte hausse des prix
(+23 %) selon les enquêteurs du CRI…
Des divergences statistiques qui soulignent une fois encore les difficultés qui – des choix de pondération pratiqués aux échantillons de population – pèsent sur l’estimation de l’inflation dans le pays. C’est en partie pour y répondre que l’ACS publie un nouvel indice des prix depuis janvier 2014. Élaboré avec l’assistance technique du Fonds monétaire international, cet opus traduit des changements de pondération censés refléter les nouvelles habitudes de consommation : les postes relatifs à l’alimentation, au logement, aux dépenses d’énergie, à la santé et aux transports ont ainsi vu leur poids relatif réévalué à l’échelle nationale au détriment des autres postes du panier. Et ces pondérations fluctuent désormais en fonction des mohafazats : exemple avec le poste communication dont le poids relatif dans le panier fluctue entre 10,3 % à Nabatiyé et 14,8 % au Mont-Liban. Enfin, la mesure de certaines de ces dépenses a aussi subi d’importantes modifications : les plus notables concernent le poste logement qui repose désormais sur une collecte mensuelle des prix des loyers et se subdivise entre les loyers anciens, les loyers récents et les coûts des logements occupés par leur propriétaire. Un tournant méthodologique qui s’est fait sentir dès la publication des résultats du mois de janvier : l’inflation mensuelle estimée par le nouvel indice s’élevait à 2,2 %, soit un rythme quinze fois supérieur à celui établi par le système jusque-là en vigueur (0,15 %) ! Faut-il en conclure que la modération des prix constatée en 2013 est sujette à caution ?