Après la phase difficile de la révolution, le leader libanais du béton “ready-mix” en Égypte retrouve des couleurs. La démographie galopante du pays assure une activité intense à la compagnie, malgré une concurrence de plus en plus rude.
Quand Othman Ghandour a créé son entreprise en Égypte, l’offre de béton “ready-mix” n’était pas très diversifiée. « À l’époque, seule l’entreprise publique Arab Contractors en produisait, et seulement pour le secteur public. Nous avons été les premiers à en produire pour tout le monde », se souvient Ahmad Taybah, président exécutif de la société baptisée du nom de son produit.
Créée en 1975 aux Émirats arabes unis, Ready Mix Beton s’implante en Égypte en 1984-1985. L’entreprise devient rapidement la plus importante sur le marché égyptien. Elle profite de l’absence de concurrents importants pendant une quinzaine d’années et de l’expansion effrénée du Caire, gigantesque capitale de plus de 20 millions d’habitants.
L’activité attire finalement des concurrents sérieux autour de l’an 2000. « À partir de là, six ou sept entreprises importantes, étrangères et locales, se sont lancées sur le créneau », raconte Ahmad Taybah. Les clients se sont d’abord concentrés dans la ville elle-même, avant de s’étendre aux compounds aux abords de celle-ci. De gros projets qui s’accompagnent de la construction d’infrastructures, mais qui poussent de plus en plus d’opérateurs de BTP à produire leur propre béton.
Ready Mix Beton conserve toutefois sa première place et rachète même en 2007 son principal concurrent, le saoudien Decon pour environ 20 milliards de livres égyptiennes. « En 2007 et 2008, l’entreprise profite d’un gros boom de l’immobilier dans le pays », explique Ahmad Taybah. Les projets d’un standard assez élevé se multiplient : villas, centres commerciaux, etc. Avant que la révolution n’y mette un coup d’arrêt.
En 2012, les affaires ralentissent fortement. « Maintenant, nous allons mieux, même si nous n’avons pas encore atteint le niveau de production de 2008-2009, qui a atteint 1 500 000 mètres cubes », relève Ahmad Taybah. Le groupe n’a pas envisagé de quitter l’Égypte. « Notre activité n’est pas facile à déménager, ce sont de gros investissements : machines, immobilier, etc. » Il se remet peu à peu et, en 2014, les 1 200 employés du groupe ont produit 1 150 000 mètres cubes de béton, pour une capacité de 1 500 000, répartie sur 18 sites différents – y compris ceux de Decon – dans le pays, afin d’éviter au maximum les embouteillages, récurrents en Égypte. « Le béton se conserve au maximum une à deux heures avant d’être utilisé. Nous sommes toujours dans l’urgence. »
Aujourd’hui, le groupe revendique entre 15 et 20 % de part de marché. Ahmad Taybah est confiant : « Chaque année, plus d’un million de logements sont construits dans le pays. Et ce sont désormais les projets à bas coût, soutenus par le gouvernement, qui dominent, avec les infrastructures qui les accompagnent : mosquées, églises, hôpitaux, écoles, usines d’électricité... »
Créée en 1975 aux Émirats arabes unis, Ready Mix Beton s’implante en Égypte en 1984-1985. L’entreprise devient rapidement la plus importante sur le marché égyptien. Elle profite de l’absence de concurrents importants pendant une quinzaine d’années et de l’expansion effrénée du Caire, gigantesque capitale de plus de 20 millions d’habitants.
L’activité attire finalement des concurrents sérieux autour de l’an 2000. « À partir de là, six ou sept entreprises importantes, étrangères et locales, se sont lancées sur le créneau », raconte Ahmad Taybah. Les clients se sont d’abord concentrés dans la ville elle-même, avant de s’étendre aux compounds aux abords de celle-ci. De gros projets qui s’accompagnent de la construction d’infrastructures, mais qui poussent de plus en plus d’opérateurs de BTP à produire leur propre béton.
Ready Mix Beton conserve toutefois sa première place et rachète même en 2007 son principal concurrent, le saoudien Decon pour environ 20 milliards de livres égyptiennes. « En 2007 et 2008, l’entreprise profite d’un gros boom de l’immobilier dans le pays », explique Ahmad Taybah. Les projets d’un standard assez élevé se multiplient : villas, centres commerciaux, etc. Avant que la révolution n’y mette un coup d’arrêt.
En 2012, les affaires ralentissent fortement. « Maintenant, nous allons mieux, même si nous n’avons pas encore atteint le niveau de production de 2008-2009, qui a atteint 1 500 000 mètres cubes », relève Ahmad Taybah. Le groupe n’a pas envisagé de quitter l’Égypte. « Notre activité n’est pas facile à déménager, ce sont de gros investissements : machines, immobilier, etc. » Il se remet peu à peu et, en 2014, les 1 200 employés du groupe ont produit 1 150 000 mètres cubes de béton, pour une capacité de 1 500 000, répartie sur 18 sites différents – y compris ceux de Decon – dans le pays, afin d’éviter au maximum les embouteillages, récurrents en Égypte. « Le béton se conserve au maximum une à deux heures avant d’être utilisé. Nous sommes toujours dans l’urgence. »
Aujourd’hui, le groupe revendique entre 15 et 20 % de part de marché. Ahmad Taybah est confiant : « Chaque année, plus d’un million de logements sont construits dans le pays. Et ce sont désormais les projets à bas coût, soutenus par le gouvernement, qui dominent, avec les infrastructures qui les accompagnent : mosquées, églises, hôpitaux, écoles, usines d’électricité... »