L'aggravation du déficit de la balance des paiements, qui a atteint le chiffre record de 3,35 milliards de dollars en 2015, est « principalement liée au remboursement par l'État de sa dette en dollars et à l'augmentation des investissements des non-résidents », a déclaré le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. La balance des paiements recense l'ensemble des transactions économiques internationales entre résidents et non-résidents. L'aggravation de son déficit a toutefois été « compensée par la croissance des dépôts », a-t-il expliqué. Selon les chiffres de la BDL, les dépôts des banques commerciales ont augmenté de 5 % en 2015, à 151,6 milliards de dollars. « Il est trop tôt pour anticiper le mouvement des dépôts en 2016, mais les possibilités de financements des secteurs public et privé restent abondantes. Les agences de notation internationales n'ont pas changé la note du Liban », a poursuivi M. Salamé. « La BDL s'attend à ce que l'année 2016 soit difficile pour l'économie libanaise et que la croissance continue à avoisiner les 0 % », a-t-il ajouté, rappelant que la BDL allait injecter une nouvelle enveloppe d'un milliard de dollars afin de soutenir la croissance en 2016.