Longtemps boudée des promoteurs, la
région de Saïfi et Gemmayzé est désormais
particulièrement convoitée. Après
la multiplication des projets rue Gouraud, rue
Mar Antonios et autour de l’école du Sacré-
Coeur, c’est au tour de la rue Pasteur d’être
touchée par la fièvre immobilière. Situé sur
une parcelle de 1 200 m2 qui domine l’avenue
Charles Hélou et le port de Beyrouth,
Harbour Tower fait partie des nombreux projets
résidentiels qui devraient prochainement
voir le jour. « Nous avons acheté ce terrain en
2005 après plus de deux ans de recherche.
Nous sommes convaincus par le potentiel de
cette région résidentielle qui est sur le front
de mer d’Achrafié et à proximité du centreville.
À l’avenir, la rue Pasteur va devenir la
plus chère de Beyrouth-Est », insiste Fady
Rayes, l’un des investisseurs du projet dont
l’architecture a été confiée à Nabil Gholam.
Bien que rien ne soit encore défini, Harbour
Tower comportera des appartements d’environ
400 m2 sur une vingtaine d’étages.
« Cette taille est demandée sur le marché.
L’immeuble aura un retrait de 25 mètres par
rapport à la rue Pasteur ; ce choix permettra
d’aménager un jardin de 650 m2 », explique
Rayes qui vient de terminer la construction de
l’immeuble Residential à Tabaris derrière
l’église Saint-Maron.
La région de Saïfi et Gemmayzé étant sous
étude afin d’éviter toutes dérives architectuaffairesimmobilier
rales et urbaines, la construction de Harbour
Tower devra attendre l’aval de la direction
générale de l’Urbanisme (DGU). « C’est une
bonne chose de vouloir préserver cette région
tant qu’il est encore temps. Nous espérons
seulement que la DGU prendra les bonnes
décisions. Si elle nous interdit de construire
un immeuble d’une vingtaine d’étages, nous
serons contraints de reporter nos mètres carrés
constructibles sur l’ensemble de la parcelle,
ce qui va impliquer une construction peu
élevée, mais massive. Au contraire, une tour
permettrait d’aérer la parcelle », précise Rayes.
La détermination de la fourchette des prix de
vente et la date de commencement des travaux
dépendent de la décision de la DGU. C