Les ouvriers s’affairent à nouveau sur le
chantier du Platinum Tower. « Tant que la
situation politique est calme, nos prévisions
seront maintenues », précise Rachad
Dernaika, PDG de Red Property Development,
une société responsable du marketing de projet.
Située sur le front de mer de Minet el-Hosn
au centre-ville de Beyrouth, Platinum Tower
cherche à afficher sa différence. « Nous
n’avons pas la même approche par exemple
qu’à Dubaï où les promoteurs aiment mettre
en scène leur projet immobilier. Afin de préserver
un esprit d’exclusivité et de “club”,
nous communiquons très peu. Platinum
Tower est un immeuble de très haut standing,
nos clients ne cherchent pas à s’afficher
et à divulguer de plus amples détails
concernant leur bien. Cela fait partie du
concept », déclare Rachad Dernaika, qui ne
compte pas changer de politique en cette
période d’après-guerre.
Dessinée conjointement par les architectes
Ricardo Bofill et Nabil Gholam, Platinum
Tower compte une soixantaine d’appartements
répartis sur 33 étages. À moins de
deux ans de la fin des travaux, plus de 50 %
du projet a été vendu. La clientèle est à 80 %
libanaise, dont 20 % locale et 60 % expatriée.
Les ressortissants arabes représentent 20 %
des acheteurs. « Nous visons le who’s who
libanais : ceux qui vivent à New York, Miami,
Paris, Londres ou Monaco. Nous avons fait
nos recherches pour les identifier et leur présenter
notre projet. Aller les rencontrer à
l’étranger n’est pas spécialement la meilleure
stratégie », précise Rachad Dernaika, qui
dit n’avoir enregistré aucun désistement
durant le conflit.
Avec certains appartements d’une valeur
d’environ 8 000 dollars le m2, Platinum
Tower est incontestablement le projet résidentiel
le plus cher du marché. « D’ici à six
ou sept ans, aucun immeuble de notre standing
ne verra le jour sur le front de mer du
centre-ville. En étant quasiment les seuls sur
ce créneau, nous n’avons aucun intérêt à
nous précipiter dans les ventes en bradant
certaines unités. Ainsi, dans le contexte
d’après-guerre, notre stratégie est de rester
patient tout en anticipant le redressement du
marché avec le temps », insiste Rachad
Dernaika. Selon certains experts, la barre des
10 000 dollars le m2 sera atteinte d’ici à la fin
des travaux en avril 2008. C
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