Entretien avec Chawki Farhat, promoteur de quatre projets résidentiels à Achrafié.

Comment se porte le marché depuis
la fin de la guerre ?
Il reprend plus ou moins comme avant le
12 juillet. Nos chantiers ont pris du retard
avec la guerre et la pénurie de maind’oeuvre.
Mais aujourd’hui, tous nos projets
sont en cours. Nous avons confiance dans
l’avenir du secteur immobilier. Nous savons
qu’il y a une demande pour des appartements
d’environ 300 m2. C’est le créneau
que nous privilégions.
Avez-vous réalisé des ventes
dernièrement ?
Nous avons fait quelques ventes depuis début
août. Il s’agit de clients qui se sont manifestés
récemment. Cela traduit un besoin pour des
appartements de bonne qualité et leur confiance
dans nos projets. Acheter sur plan dans cette
période est un risque calculé.
Quelle est votre clientèle ?
Elle est uniquement libanaise, dont 50 %
d’expatriés des pays du Golfe qui ont besoin
de pied-à-terre à Beyrouth.
Pourquoi avez-vous pris du retard sur
votre projet rue du Liban ?
Les travaux d’excavation ont été interrompus
après la découverte d’objets antiques. Nous
avons financé les fouilles qui ont pris plusieurs
jours. Indirectement, cela a donné un certain
prestige au terrain. Les propriétaires des appartements
déjà vendus sont ravis d’habiter prochainement
sur un ancien site archéologique.
Votre projet à Gemmayzé est-il concerné
par la polémique sur les immeubles
de grande hauteur ?
Notre immeuble n’est pas un édifice élevé.
Nous ne sommes pas l’une des dix tours qui ont
soulevé l’indignation de certains. Nous n’avons
que 11 étages. Les plans et les façades ont eu
l’approbation de la Direction générale de l’urbanisme
il y a plus de cinq mois. Les travaux d’excavation
ont commencé en novembre.
Quels sont vos critères de sélection pour
acheter des terrains ?
Parmi les parcelles qui nous sont proposées,
nous privilégions les bons emplacements
même s’il faut payer plus cher. Notre stratégie
se concentre actuellement sur la région
d’Achrafié.
Quels sont vos prochains projets ?
En 2007, nous allons commencer les travaux
d’un immeuble de 14 étages avec des appartements
de 450 m2 derrière l’église de
l’Annonciation. Ce projet dominera un jardin
public qui doit être aménagé rue du Liban. Nous
avions acheté la parcelle au début de l’année
2006. Nous avons également un terrain dans le
quartier Monnot adjacent à l’USJ. Il s’agit d’un
terrain de plus de 2 000 m2. Nous sommes
associés avec d’autres partenaires dont Salim
Mansour. Ce projet est actuellement à l’étude.
Comment utilisez-vous la nouvelle loi
d’exploitation ?
Cette loi améliore le standing des immeubles
(épaisseur des murs, double vitrage, escalier
plus large, norme antisismique). En moyenne,
nous tablons sur un gain de 10 à 12 %
de la surface constructible.
Quel est votre coût de construction ?
Les prix des matières premières comme le
cuivre, l’aluminium, l’acier et le bois ont fortement
augmenté. En fonction de cela, notre
coût de construction varie de 850 à 1 000
dollars le m2.
Depuis combien de temps êtes-vous
dans la promotion immobilière ?
Nous avons commencé en 1975 avec le projet
touristique Solemar à Kaslik, puis un centre
industriel à Nahr el-Mott. Cela fait quelques
années que nous sommes dans le résidentiel à
Achrafié. Nos premiers projets ont été Sight 1
et 2 : rue Chehadé à Tabaris et à coté de la tour
Rizk avenue Élias Sarkis.
Projets Adresse Tailles Prix de vente Taux de vente Fin des travaux
des unités ($/m2) (%)
Achrafié 683 Rue Ghandour al-Saad 285 - 100 Déc. 2006
Achrafié 700 Rue Abdel Wahab Inglizi 280 1 800 à 2 450 65 Début 2009
Achrafié 1274 Rue du Liban 285 1 800 à 2 300 70 Début 2009
Gemmayzé 273 Rue Boutros Dagher 335 1 750 à 2 450 60 Début 2009