Entretien avec Joseph el-Chikhani, du groupe Chikhani & Partners, promoteur de trois projets à Achrafié, dont deux à Sassine.
Où en êtes-vous dans la construction de Sassine Plaza 1760 ?
Les travaux seront terminés en octobre 2007. Il s’agit d’un immeuble de 12 étages avec des appartements dont la taille varie de 100 m2 à environ 600 m2. En fait, chaque étage a une superficie de 300 m2. En fonction de la demande, les clients ont pris soit un duplex, soit l’étage entier, soit la moitié, voire le tiers de l’étage. Toutes les unités ont été vendues ainsi que l’espace commercial au rez-de-chaussée qui a été acheté par une chaîne locale de café-restaurant.
Cette réussite vous a-t-elle encouragé à acquérir la parcelle adjacente ?
Effectivement, nous avons acheté le terrain adjacent à 2 500 dollars le m2 pour le projet Sassine Plaza 1770, qui comportera 16 appartements. Les 7e, 8e et 9e étages sont des unités
de 358 m2. Hormis le duplex, les autres appartements varient de 154 à 196 m2. Quelques appartements sont encore sur le marché. Nous avons deux unités de 175 m2 au premier étage
et deux unités de 154 m2 aux deuxième et troisième étages. Le prix de vente pour le premier étage est de 1 300 dollars le m2. Aux 10e et 11e étages, le prix du duplex de 609 m2 est de
1 218 000 dollars, soit 2 000 dollars le m2. Les travaux, dont la phase d’excavation a commencé en février 2007, dureront 27 mois.
Comment expliquez-vous un taux d’occupation si élevé ?
Nous avons proposé les appartements du Sassine Plaza 1769 aux gens qui sont venus se renseigner pour Sassine Plaza 1760, alors qu’il était totalement vendu. Le premier projet nous a fait une bonne publicité pour le second. Nous pensons aussi que nos prix sont raisonnables.
Pourquoi avez-vous choisi la région de Sassine ?
Nous avons déjà construit l’immeuble Sassine 210 dont le rez-de-chaussée est occupé par le café Starbucks. Nous apprécions cette région et je vis personnellement à proximité de Deir el-Azarieh. C’est un petit village où tout le monde se connaît. De plus, nous sommes à côté du centre commercial ABC. En fin de compte, c’est pratique de vivre à quelques minutes des commerces, des restaurants, des supermarchés et des banques.
Avez-vous d’autres projets à Achrafié ?
Nous venons de commencer les travaux du Tabaris 130 sur l’avenue Charles Malek. Il s’agit d’un projet de 11 appartements de 268, 271 et 290 m2 et un duplex de 363 m2. Comme pour
nos projets à Sassine, les plans ont été confiés à la compagnie Tabet, atelier d’architecture. Le prix de départ est de 1 700 dollars le m2 et augmente de 100 dollars le m2 par étage. Au rez-de-chaussée, nous avons un espace commercial de 210 m2 à 7 500 dollars le m2. Les travaux ont été retardés à la suite de la découverte de vestiges archéologiques. Désormais, nous pensons que le projet sera terminé dans deux ans et quatre mois.
Pourquoi avoir choisi cette parcelle dans un quartier d’affaires ?
Le terrain est situé sur trois axes, ce qui permet une bonne exposition. Tabaris fait partie des quartiers les plus chers de Beyrouth-Est. C’est pour cela que nous avons accepté de payer un prix très élevé pour l’acquérir. Nous avons déjà vendu six appartements, ce qui prouve que le site est une adresse résidentielle.
Quelle est votre clientèle ?
Elle est à 100 % libanaise. Certains travaillent dans les pays du Golfe et en Europe. Il s’agit souvent de personnes autour de la quarantaine, exerçant des professions libérales. Par exemple, pour Sassine Plaza 1760 nous avons vendu sept appartements à des ingénieurs.
Comment la crise actuelle affecte-t-elle les ventes ?
Depuis le début du sit-in au centre-ville, le secteur de Tabaris est affecté. Les demandes ont baissé. De juillet à décembre 2006, nous avons vendu deux appartements à Tabaris et la majorité des unités à Sassine Plaza 1769. Mais naturellement, le marché n’a rien à voir depuis la guerre de juillet. Pourtant, nous restons confiants. Les Libanais qui réussissent dans les pays du Golfe veulent acheter des appartements à Beyrouth.