Surplombant la baie de Jounié dans le village de Fatqa, au nord d’Adma, le Parc des Pins est un complexe résidentiel qui s’étend sur 26 000 m2. « Nous avons commencé à acheter les parcelles à la fin de l’année 1989, à l’époque des accords de Taëf. Nous avions beaucoup d’espoir dans le pays », se souvient Alfred Rahmé, promoteur du projet.
La première phase a commencé en 1996 avec la construction d’appartements répartis dans six immeubles. Au total, 60 unités de 150 à 450 m2 ont été mises sur le marché. À ce jour, 12 logements sont encore disponibles à un prix s’échelonnant de 800 à 900 dollars le m2 en fonction de l’étage et de la vue. « Notre dernière transaction remonte à février 2007. Il s’agit d’un Libanais résidant à Zurich qui cherchait un pied-à-terre au Liban. Cela correspond à notre cible : les expatriés libanais. Ainsi, nous faisons de la publicité dans les pays du Golfe pour toucher les dizaines de milliers de Libanais qui y ont une réussite professionnelle. Au total, 40 % des propriétaires du Parc des Pins sont des expatriés. Les autres résidents sont des cadres supérieurs qui travaillent soit à Tripoli, soit à Jounié ou à Beyrouth », dit Alfred Rahmé, qui précise que certains appartements ont été revendus avec des plus-values de 10 à 15 %.
La seconde phase a débuté en 2000 par la construction d’un centre de loisirs qui comprend une piscine semi-olympique, un restaurant, un terrain de squash et des salles polyvalentes. L’accès est réservé aux résidents via une contribution de 200 dollars par an. Les invités sont également admis.
Commencée en 2004, la dernière phase prévoit la construction par étapes de 20 villas, dont quatre sont actuellement en travaux. Une vente a été officialisée et les discussions sont avancées pour deux autres villas. La stratégie des promoteurs est de vendre uniquement après l’achèvement de la structure en béton. Aucune vente ne se fait sur plan. Les villas ont une superficie de 600 m2 habitables avec 400 à 500 m2 de jardin privé. Le prix est de 1 100 dollars le m2. « Dernièrement, nous avons eu des demandes de la part de Koweïtiens, alors que la région attire historiquement les Saoudiens », constate Alfred Rahmé, un ingénieur de formation qui a travaillé en Arabie saoudite jusqu’au début des années 1980 avant d’investir dans l’immobilier entre autres en Espagne (à Marbella), en France (à Paris), au Luxembourg et au Liban avec des projets à Adma et Kfarhabab.
La phase finale, avec la construction des seize dernières villas dont le coût est estimé à plus de deux millions et demi de dollars, est liée à la situation politico-sécuritaire du pays.
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