En cédant ses locaux à Sassine et à Antélias, la famille Abou Jaoudé propriétaire de la chaîne de supermarché Saint-Élie s’est retirée du marché de la grande distribution en l’espace d’un an.
Ce désengagement a commencé avec la fermeture de l’enseigne familiale place Sassine à Achrafié mi-2006. Propriétaire des lieux et présent depuis 2000 avec une surface de vente de 1 750 m2, Saint-Élie a cédé la place aux franchises KFC (restauration rapide) et Costa (café) tenues par des investisseurs koweïtiens.
Quelques mois plus tard, l’enseigne quitte le site d’Antélias situé au sous-sol du centre commercial Saint-Élie dont la famille Abou Jaoudé est propriétaire. Présent dans la grande distribution depuis le milieu des années 1980, Saint-Élie avait réussi progressivement à se positionner comme une adresse de proximité dans un secteur de plus en plus concurrentiel. Au moment de sa fermeture à Antélias, l’enseigne affichait un chiffre d’affaires de six millions de dollars annuel. Toutefois, selon certaines sources, les revenus étaient en baisse depuis quelque temps.
« Nous avons obtenu de bons loyers et des locataires honnêtes. Les supermarchés ne représentaient que 20 % de nos activités au Liban et en Afrique », affirme brièvement Gebran Abou Jaoudé, ancien directeur des supermarchés Saint-Élie pour justifier ces deux fermetures successives.
Désormais, la famille Abou Jaoudé compte se concentrer sur la gestion de son parc immobilier (dont les boutiques et les bureaux du centre Saint-Élie) et l’importation de tabac.