Rencontre avec Hassan Kronfol, promoteur de trois projets – plus de 30 000 m2 de surface résidentielle – dans les secteurs de Manara et de l’hippodrome.

Pouvez-vous nous présenter vos projets actuellement en construction ?

Dans la région de l’hippodrome, nous venons de terminer un immeuble résidentiel sur la parcelle 663 Mazraa devant la Résidence des Pins. Toutes les unités ont été vendues. Parallèlement, les travaux de Burj Kronfol viennent de commencer. Il s’agit d’un projet de 27 étages avec 21 simplex de 415 m2, deux duplex de 630 m2 et un triplex de 1 250 m2.
Le projet de Manara est situé sur la parcelle 583 Ras Beyrouth. Le nom final n’a pas encore été défini. Il s’agit de 11 simplex de 500 m2 et un duplex de 800 m2.

Pourquoi avoir investi dans ces deux régions ?

Le site de Manara à proximité de l’ancien phare est unique avec des vues sur la mer de chaque côté. J’ai acheté la parcelle avant la guerre de 2006. Sa forme est atypique puisqu’elle est étroite et allongée. Mais cela fait son charme. L’architecture a été confiée au groupe Erga. À l’hippodrome, le terrain était divisé en deux lots. L’achat a été fait séparément en janvier puis en juillet 2005. En définitive, Burj Kronfol est mon troisième projet résidentiel dans cette région. Le premier date de 2001 et le second a été livré cet été. À l’origine, j’ai découvert le potentiel de cette région à la suite de l’héritage d’une petite parcelle. Dans toutes les capitales mondiales, les régions autour de l’hippodrome sont appréciées et réputées. L’emplacement bénéficie d’une très belle vue sur la Résidence des Pins, le champ de courses et la Forêt des pins. Il s’agit du principal poumon de verdure de la ville. Dans le passé, l’avenue Fouad 1er était l’une des plus belles de Beyrouth avec plusieurs ambassades. À l’avenir, cet axe va retrouver son charme d’antan. Les prix de l’immobilier vont certainement renchérir. Par exemple, la moyenne dans mon premier projet était d’environ 1 200 dollars le m2 pour des appartements de 250 m2, le second était de 1 700 dollars le m2 pour des unités de 360 m2. Désormais, les simplex de Burj Kronfol qui font 415 m2 se vendent à une moyenne de 2 500 dollars le m2. La région attire de plus en plus de clients aisés ce qui explique pourquoi la taille des appartements et la qualité des produits augmentent.

Quels sont vos prix de vente ?

Actuellement, le premier étage à Burj Kronfol est à 2 000 dollars le m2 et augmente de 50 dollars le m2 par étage. Ces prix sont fixes. Le profit de ce projet se fera dans la vente des dernières unités. Ainsi, je ne suis pas pressé. Pour le projet de Manara, la moyenne du m2 est de 5 500 dollars.

Quelle est votre clientèle ?

Ceux qui sont capables d’acheter un appartement de 800 000 à 3 000 000 dollars sont naturellement une population aisée. À 75 % ce sont des Libanais expatriés qui vivent dans les pays du Golfe, en Europe et aux États-Unis.

Quel est votre taux de vente?

Les travaux de Burj Kronfol ont commencé en mars 2007 et 35 % des appartements ont déjà été vendus. Pour le projet de Manara, le chiffre est de 40 %, soit cinq unités vendues sur douze, alors que je n’ai pas encore finalisé la brochure de présentation. Je ne fais pas de campagnes spécifiques. Les clients voient le site où j’ai mis mes coordonnées et me contactent. Ces dernières semaines, j’ai constaté une forte demande.

Avez-vous d’autres projets à Beyrouth?

Les bons terrains sont devenus rares. Dans ce secteur, il faut être patient mais aussi rapide. Dès qu’un bon emplacement est disponible, il ne faut pas attendre. Construire sur une parcelle idéalement située permet de vendre plus facilement. C’est dans cette logique que je cherche de nouvelles opportunités.
Les prix des terrains dans le secteur de l’hippodrome sont malheureusement devenus exorbitants. Mes projets sont sans doute responsables de cette inflation. Certains propriétaires m’envoient des personnes qui se font passer pour des clients pour obtenir les derniers prix. Cela ne me dérange pas. Ils doivent connaître le marché.

Comment voyez-vous l’avenir du marché ?

Une fois que la situation politique et sécuritaire dans le pays sera plus calme, les prix des appartements vont augmenter entre autres à cause des dernières hausses des prix des terrains et des coûts de construction. Toutefois, Beyrouth reste la capitale la moins chère dans la région. Projets Surface des unités (m2) Nombre d’unités Prix de vente ($/m2) Fin des travaux reste la capitale la moins chère dans la région.