Avec 31 millions de dollars de revenus annuels, Élissa détiendrait la quatrième fortune arabe dans le domaine musical, juste derrière les énormes locomotives que sont Amro Diab, Feyrouz et Hani Chaker, selon le site Internet orientale.fr (avril 2005). En moins de huit ans de carrière, avec son manager Amine Abi Yaghi, elle s’est hissée en haut du top 10, menant sa carrière avec les compétences d’une femme d’affaires. Catégorisée chez Rotana, sa maison de disque, comme “artiste A”, Élissa a remporté en 2005 et en 2006 un World Music Award, la faisant sortir des pays arabes stricto sensu pour toucher les communautés occidentales.
La chanteuse qui entame 2008 sur les chapeaux de roue avec la sortie d’un nouvel album, mais aussi de son premier parfum “Elle d’Élissa”, a choisi de ne pas répondre aux questions du Commerce du Levant, préférant laisser son manager se charger de l’aspect économique et financier de sa carrière.
Mais il ne faut pas attendre de ce dernier des chiffres précis, surtout en ce qui concerne le montant qu’il touche de son travail pour l’image de la star : « Ils se situent entre 5 et 50 %. » En revanche, les contrats publicitaires sont cités dans le détail et les choix d’Élissa semblent de plus en plus s’orienter vers le luxe : après avoir été l’une des images de Pepsi (2003-2005) et du savon Lux (2004-2006), « pour 2008, Élissa représentera les montres Corum, les lunettes Vogue, la joaillerie Lazurde et les téléphones Samsung ». Un pactole qui se situe entre 200 000 et 1,5 million de dollars annuels.
La jeune femme a parcouru du chemin depuis son premier grand hit en 2000, “Bitghib Bitrouh”, en duo avec Ragheb Alameh. « Élissa a voulu changer son image après la sortie de son troisième album, en juin 2002, “Aichalak”, précise Amine Abi Yaghi. Nous sommes allés tourner le clip de “Aichalak” à Paris, dans lequel elle portait des vêtements de Christian Dior, une première à l’époque. »
Les concerts sont l’autre source principale de revenus de la chanteuse dont le monde arabe s’arrache les apparitions. « Chaque soirée privée est facturée entre 50 000 et 80 000 dollars », dit Amine Abi Yaghi. La soirée du réveillon 2007, au Dubai Exhibition Center, coanimée avec Amro Diab, dépassait ce seuil.
En revanche, même si après une légère hésitation, le manager annonce « un million de copies dans le monde arabe », la vente de disques est difficilement rentable. Comme pour tous les autres artistes, le dernier disque de la chanteuse a été abondamment piraté avant sa sortie officielle.