Depuis le 6 mai, il est désormais possible d’écrire entièrement une adresse URL (Internet) en arabe. Jusqu’à présent, si le nom du site pouvait être écrit en arabe, le suffixe géographique (.uk, .fr, .lb, qu’on trouve à la fin de l’adresse Internet) devait être écrit en caractères latins. En octobre 2009, l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l’organisme américain à but non lucratif qui gère les noms de domaine Internet à l’échelle mondiale depuis 1998 a lancé un processus permettant à des pays et territoires de postuler pour obtenir des domaines géographiques représentant leurs pays dans un alphabet différent du latin. Jusqu’à présent, 21 requêtes ont été présentées à l’organisme pour 11 langues différentes. Et l’arabe est devenue la première langue non latine à être utilisée dans l’écriture des suffixes gérés par l’ICANN, avec l'Égypte (.masr), l'Arabie saoudite (.alsou3oudiya) et les Émirats arabes unis (.alimarate) premiers pays à franchir le processus de sélection. Le ministère égyptien des Communications et Technologies de l’information est d’ailleurs un des premiers sites à bénéficier de cette mesure. Grâce à cette nouvelle mesure, les 300 millions d’arabophones à travers le monde pourront plus facilement accéder à l’Internet en écrivant l’adresse Internet entièrement dans leur langue maternelle. Cela pourra peut-être dynamiser la création de contenu en arabe sur le web : malgré le fait que l’arabe soit l’une des langues les plus utilisées sur le web aujourd’hui, seul 1 % du contenu mondial de l’Internet est en arabe.
Au total dans le monde, un peu plus de la moitié des 1,6 milliard d'individus connectés à Internet le sont dans une langue non latine. Le processus enclenché par l’ICANN leur facilitera donc l’accès au Net. Dix pays devraient prochainement obtenir leurs propres domaines géographiques non latins : la Russie, la Chine, la Thaïlande, le Qatar, la Jordanie, Taïwan, Hong Kong, le Sri Lanka, la Palestine et la Tunisie. Ceci dit, l’ICANN n’est pas la seule à gérer le web : forte de près de 400 millions d'internautes, la Chine n'a pas attendu les mesures de l'organe américain pour proposer un système alternatif. Et le champ d'application du dispositif de l'ICANN se restreint aux adresses avec l'indicatif des pays. Les .com et .net et .org, qui constituent la majorité des plus de 180 millions de domaines à l'échelle mondiale, ne sont pas pour l'instant concernés.
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