Dans les centres commerciaux, l’implantation au sein du site lui-même répond également à deux grandes lois : celle dite par “cluster” – soit par agrégat de marques ou d’enseignes – et celle dite du panachage. « Le panachage des marques entre elles offre plus de tentations aux consommateurs, ne serait-ce qu’en terme d’achat impulsion », avance Daniel Tchakejian, directeur financier de l’ABC, qui poursuit : « Mais en choisissant cette option, on perd en concentration et on peut, au final, ne pas offrir suffisamment de choix sur une catégorie de produits. La logique par cluster fournit plus de cohérence dans l’offre : le parcours est plus rapide, moins fatigant pour le client ; l’offre plus variée et plus concentrée. À l’ABC, nous nous situons dans l’entre-deux. Ce que l’on pourrait appeler un “panachage organisé” : les produits peuvent être regroupés par catégories, mais nous choisissons aussi le site d’implantation d’une boutique en fonction de leur complémentarité. » Ainsi, un cas typique de “clusterisation” est celui du rassemblement des restaurants au dernier étage de l’ABC. Ce qui n’empêche pas d’autres restaurants ou d’autres cafés d’exister sur d’autres niveaux. Tandis que le panachage est présent sur des lignes de produits associés au premier niveau de l’ABC : « La lingerie avec les enseignes enfants par exemple car l’un s’adresse au père (la lingerie) ; l’autre à la mère (l’enfant) », explique Daniel Tchakejian.