« Il n’y a pas de magazines pour jeunes en arabe au Liban » : c’est de ce préambule qu’est parti Imad Atalla, récemment revenu des États-Unis, pour lancer en février dernier Kazamaza, un mensuel qui cible les jeunes de 18 à 29 ans, avec des sujets de société et de divertissement.
Le principe de Kazamaza ? Ce sont ses lecteurs qui le rédigent. Ils soumettent articles, dessins, photos, vidéos et mêmes musiques. L’équipe du magazine, composée de trois personnes, sélectionne et édite les meilleures contributions. Celles-ci sont essentiellement en arabe, mais certaines sont en anglais ou en français. Dans chaque magazine se trouve un CD, publié par Kazamaza, qui reprend les contributions audio. « Je le considère comme un article à part entière », explique l’éditeur. En marge du magazine papier, Atalla a développé un site Internet, kazamaza.com, qui, en plus de reprendre le magazine, permet à ceux qui s’inscrivent d’y ajouter leurs propres contributions. Ces dernières sont totalement libres et ne sont pas corrigées par l’équipe éditoriale, à moins qu’il n’y ait controverse (certaines règles de déontologie doivent être respectées). Si pour le moment les contributeurs ne sont pas rémunérés, l’objectif est qu’ils le soient à terme, une fois que le magazine sera rentable.
L’investissement du magazine, non divulgué, est fourni par la société de logiciels d’Atalla, Prontis Corporation, dont il est le seul actionnaire. L’objectif de l’éditeur est d’atteindre un lectorat de 25 000 personnes et d’arriver à rentrer dans ses frais d’ici deux à trois ans. La promotion du magazine s’est faite via une page Facebook et le développement d’objets promotionnels (tee-shirts, flyers, etc.). Il  est distribué dans 1 100 points de vente, où il est vendu à 3 000 livres libanaises. Et les publicités sont gérées par une régie externe, qui les vend « au prix du marché », selon Atalla.