«Triste d’apprendre la mort de sayyed Mohammad Hussein Fadlallah. Un des géants du Hezbollah pour lequel j’avais beaucoup de respect. # Liban. » Voilà le “tweet” mis en ligne par Octavia Nasr, rédactrice en chef pour le Moyen-Orient (“senior editor”) de la chaîne américaine CNN, qui lui a valu d’être licenciée le mercredi 7 juillet.
Présenté comme l’un des pères spirituels du Hezbollah, une organisation considérée comme terroriste par les États-Unis, Fadlallah est décédé dimanche 4 juillet d’une hémorragie cérébrale. Le “tweet” de Nasr, qui avait interviewé le sayyed par le passé, a été violemment dénoncé par les associations israéliennes à travers le monde, et notamment par le Simon Wiesenthal Center. Bien que Nasr n’ait que quelque 7 000 à 8 000 “followers”, c’est-à-dire des personnes inscrites pour suivre ses “tweets”, sa prise de position a fait le tour du web en quelques heures. La CNN a annoncé que le “tweet” de la journaliste libanaise, basée à Atlanta, violait les standards éditoriaux de CNN. Nasr a par la suite clarifié ses dires sur son blog, expliquant qu’elle respectait Fadlallah pour ses prises de position pionnières dans les droits des femmes, mais qu’en aucun cas elle n’approuvait son travail ou sa vie. Elle a conclu son billet en expliquant que dans le contexte troublé du Moyen-Orient, son “tweet” pouvait porter à confusion et qu’elle le regrettait profondément. Mais la direction de CNN a estimé que son action avait irrémédiablement affecté l’image de la journaliste libanaise et lui a demandé de partir. Nasr a plus de 25 ans d’expérience dans le journalisme, dont 20 pour la chaîne américaine CNN.
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