Il fait très chaud au Liban cet été. Au sens propre comme au sens figuré. Les températures ont atteint des sommets faisant exploser toutes les prévisions de rationnement d'Électricité du Liban, les appareillages d'air conditionné étant sollicités à l'extrême. Le standard de la compagnie publique ne répondait même plus aux appels incessants. Le nouveau “coup”’ commercial à Beyrouth ? Vendre des APS : des accumulateurs d'énergie fonctionnant sur batterie. Car les “moteurs” de quartier, dont la facture est de plus en plus salée, se paient le luxe de rationner eux aussi leurs malheureux clients désormais contraints de trouver une troisième façon de faire fonctionner leur frigo, quelques lampes et la télévision.
Devant le petit écran, la sueur froide prend le relais. “L'arbre de Adaissé” a failli déclencher une autre guerre le 3 août dernier. Le réseau mobile a été saturé illico. Panique des expatriés en vacances dans les villégiatures de montagne et résignation fataliste de ceux qui ne sont jamais partis. Humour noir sur Facebook : « évacuation 2010 ? ».
L'ordinaire de l'été libanais est bien fiévreux. Dur dur dans ces conditions de garder la tête froide. De penser à l'avenir. D'embaucher. De planifier des investissements. Des réformes.
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