Domaine : application pour web mobile (Web3.0).
Financement initial : 20 000 dollars
Fondé : en 2009
Fondateurs : Élie Nasr et Ghadi Rayess
Site : www.foo-me.com
Vous connaissez les applications, qui ont fait le succès de l’i-Phone ? Météo, chat, horoscope, jeux, vidéo à partager, calendrier ? Foo-me s’inspire de cet écosystème pour proposer une série d’applications gratuites pour téléphones mobiles, adaptées aux réalités libanaises. Aujourd’hui, les deux jeunes compères Élie Nasr et Ghadi Rayess, qui ont étudié ensemble à l’AUB, proposent ainsi l’accès gratuit à la météo (libanaise), un horoscope quotidien, les horaires et la programmation des salles de cinéma ainsi que l’envoi de SMS gratuits grâce à une interface reliant le téléphone mobile aux sites web des deux opérateurs, Alfa et MTC Touch. Un service de chat est également disponible. Démarrés en novembre dernier avec un apport initial de 20 000 dollars, ces services ont déjà séduit quelque 2 500 utilisateurs, avec un taux de croissance rapide d’un mois sur l’autre de l’ordre de 50 %. « Notre but est de parvenir à 10 000 téléchargements d’ici à juillet de cette année. » Foo-me a intégré Ovi Store, la plate-forme de services de Nokia. « C’était une opportunité de reconnaissance : Nokia nous fournit des téléphones N72 à offrir à nos abonnés. Et nous permet de les inviter gracieusement à des avant-premières. » Pour créer Foo-me, il aura fallu à Élie Nasr et Ghadi Rayess quelque six mois de travail. « Ce sont des applications faciles à construire. C’est davantage en matière de services que se situe la réelle innovation. » Si Foo-me se veut ludique et facile, la question de son modèle économique reste entière. Car lorsqu’un nouvel i-Phone sort avec sa myriade d’applications “révolutionnaires”, c’est le constructeur qui supporte les coûts de développement et les intègre dans le prix de vente payé par le consommateur. Or pour se développer, Foo-me demeure gratuit. Reste alors à trouver une autre source de financement. « Les infrastructures du web mobile ne sont pas assez développées au Liban pour envisager de faire payer le consommateur. Nous espérons plutôt que des opérateurs intégreront nos services dans leurs offres. » Ou bien que la notoriété de Foo-me sera suffisante pour que le site devienne la plate-forme de référence au Moyen-Orient, auprès de tous ceux qui créent des applications mobiles. Pour l’heure, à défaut de générer des revenus, Élie Nasr et Ghadi Rayess se rémunèrent en dirigeant des projets B to B pour le compte d’autres entreprises. Ils peaufinent ainsi un mode de paiement des factures de téléphone via le téléphone mobile. « C’est un cercle vicieux : pour élargir notre audience, nous devons développer nos applications. Mais pour offrir de nouvelles applications, nous devons avoir une certaine marge de manœuvre financière. » Les deux créateurs tentent donc de prospecter des investisseurs en présentant, par exemple, Foo-me dans le cadre du forum ArabNet, qui se tenait fin mars. « Nous n’avons pas demandé de prêt bancaire. Un crédit alors qu’on est encore dans une phase où l’on ajoute du contenu à nos services ? C’est trop précoce. Nous développons encore : pourquoi pas des alertes SMS ? Ou le partage de fichier vidéo ? » Plein d’idées, qui, ils l’espèrent, trouveront un écho favorable rapidement sur le marché libanais.
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