Depuis la signature de l’accord de Doha en mai 2008, tous les indicateurs de l’économie réelle sont en progression constante. Le taux de croissance réel a ainsi atteint un pic historique de 9 %, avec un PIB de 32,7 milliards de dollars selon les premiers calculs du FMI. L’indicateur synthétique de la Banque du Liban, à 240,5 points, contre 209,6 en 2008, illustre également cette progression. La stabilité politique qui s’est confirmée après les élections de juin a fortement bénéficié au secteur réel, notamment à l’immobilier qui n’a montré aucun signe d’essoufflement à l’heure où les marchés arabes s’effondraient. Même dans un contexte de contraction de leurs finances, les investisseurs arabes et Libanais libanais de l’étranger n’ont pas hésité à participer à des projets de développement. Autre levier de la croissance soutenu par l’accalmie politique, le tourisme a atteint un plus haut historique avec près de deux millions de visiteurs l’an dernier. Ces derniers, associés aux Libanais de la diaspora, ont fait décoller la demande interne, comme en témoignent les importations, la consommation et les chèques compensés qui ont atteint plus de 56 millions de dollars, selon l’Association des banques. Les entrées nettes de capitaux, chiffrées à plus de 20 millions de dollars sur l’année, ont atteint un pic notamment grâce aux transferts de la diaspora, des recettes du tourisme et des investissements des pays arabes. L’Association des banques estime que les flux d’actifs vers le pays devraient se stabiliser avec la reprise mondiale. La production électrique et l’importation de dérivés pétroliers, respectivement en hausse de 6,5 et 28 %, sont également des signes forts de la croissance. A À près de 200 millions de dollars, les importations d’équipements industriels, indicateur des investissements privés, restent aussi dans la tendance haussière de 2008.
Côté demande externe, les exportations agricoles et industrielles se sont timidement maintenues en 2009. À court et moyen terme, « les producteurs libanais pourraient davantage bénéficier du redressement économique actuel des pays de la région, ce qui donnerait un coup de fouet à la composante extérieure de ces secteurs », notent les analystes de la Banque Bank Audi. Les importations agricoles restent toutefois largement supérieures aux exportations, atteignant 1,5 million de dollars l’an dernier, en hausse de 5,4 %, soit plus de dix fois la valeur des exportations. Ce déséquilibre a creusé le déficit commercial agricole de 7 %. En ce qui concerne les biens industriels, les mauvais résultats de la première moitié de l’année ont été rattrapés au cours du dernier trimestre, où les exportations ont augmenté de 26 %. Cette reprise tardive a permis d’afficher de justesse une croissance annuelle de 0,6 %.
Si les économistes doutent qu’un tel scénario de croissance se reproduise, la plupart sont confiants quant à la bonne santé de l’économie libanaise cette année et l’an prochain. Fin mars, les analystes du magazine The Economist relayés par la Banque Bank Audi estimaient le taux de croissance du pays à 5,8 % en 2010 et 5,5 % en 2011. Cette estimation souligne la bonne santé de l’économie libanaise : hors boom de 2009, ils font état d’un taux de croissance moyen de 4,6 % entre 2002 et 2008. Les leviers de cette croissance seraient la reprise économique régionale, une augmentation de la demande pour les produits libanais et la croissance du secteur touristique, qui devrait aider à compenser le déficit commercial. A À surveiller toutefois, le coût du crédit, qui pourrait ralentir l’investissement et la demande interne. La banque britannique Barclays évalue, elle, la croissance à 6 % cette année, en raison de la baisse de la consommation privée et de l’afflux des capitaux. La Barclays indique toutefois que ces baisses seraient partiellement couvertes par les investissements privées et publics, citant notamment le cas du secteur touristique ainsi que par la reprise des exportations vers les pays du Golfe avec l’amélioration de leur activité économique et la hausse prévue des prix du pétrole.
Transports : l’embellie se poursuit
Affichant déjà d’excellents résultats en 2008, le secteur des transports a poursuivi sa dynamique de développement l’an dernier. Tous les moyens de transport, portuaire, aérien ou motorisé, ont contribué à la croissance de l’économie du pays.
Le port confirme
son importance régionale
Étroitement liés à la conjoncture des échanges internationaux, les services de transport maritime ont réussi à éviter le gros de la crise mondiale grâce à la croissance du commerce libanais. Selon les chiffres publiés par le port de Beyrouth, 2 395 navires ont été enregistrés en 2009, soit une hausse de 16,5 % par rapport à l’année précédente. Le volume de marchandises et le nombre de conteneurs ont, eux aussi, été respectivement en augmentation de 10 et 12 %. En revanche, les conteneurs en transbordement ont légèrement chuté de 3,5 %. « Nous sommes en discussion pour de nouveaux contrats en 2010 », note Hassan Koraytem, directeur du port. Cette activité dynamique a permis au port d’afficher des recettes de 163,5 millions de dollars, en hausse de 23,3 % relativement à 2008. Hassan Koraytem est confiant pour 2010. « Nous avons déjà un grand nombre de réservations, l’année devrait être bonne grâce au marché local », explique-t-il. Et la livraison de dix nouvelles grues en août prochain devrait augmenter la productivité du traitement des conteneurs. Le directeur tente par ailleurs d’obtenir le feu vert des autorités pour allonger les heures de circulation des camions dans la zone, actuellement de 9 heures à 16 heures, pour désengorger le trafic. Les travaux d’agrandissement du port, entamés l’an dernier, doivent s’achever fin 2012. Ils augmenteront la capacité de stockage des conteneurs de près de 40 %.
L’AIB bénéficie
du boom touristique
L’activité aérienne a également été au beau fixe, notamment grâce à l’explosion de la fréquentation touristique. Le nombre de passagers à l’aéroport a atteint près de cinq millions à la fin de l’année, en hausse de 22,6 % par rapport à 2008. Si les départs et les arrivées ont progressé en moyenne de 22,5 %, le nombre de personnes en transit a reculé de près de 29 %.
Voitures neuves :
une année 2009 difficile
Quelque 32 177 voitures neuves ont été vendues en 2009, en baisse de 3,7 % sur un an. En parallèle, les ventes de voitures importées de seconde main n’ont cessé d’augmenter ; elles ont progressé de 43,5 % en 2009, pour représenter plus des deux tiers des ventes de voitures l’année dernière. Au total, les ventes de voitures au Liban ont augmenté de 23,8 % en 2009, à 99 105 voitures. Ces chiffres confirment que l’embellie notée chez les concessionnaires de voitures neuves pendant la première moitié de l’année 2009 était le résultat de la demande de voitures de location et des taxis, qui ont représenté 21 % des ventes de l’année. Les particuliers, eux, se sont plutôt tournés vers les voitures de seconde main qui ont inondé le marché suite à la crise mondiale de l’industrie en 2008-2009. Les américaines ont le plus pâti de la crise de 2009, du fait des restructurations de General Motors et de Chrysler. Leurs ventes chutent de 14 % et leur part de marché recule à 7,2 %. Les japonaises, qui se taillent toujours la part du lion avec 47,3 % du marché, déclinent de 4,3 %. Les européennes et les coréennes reculent respectivement de 3 et 2 %. À noter la percée des voitures chinoises, en majorité de la marque Chery, qui, avec 295 voitures vendues en 2009, atteignent 0,9 % de part de marché en un peu plus d’un an d’existence sur le marché libanais. De l’avis des concessionnaires, 2010 risque d’être particulièrement morose, les agences de location ayant un besoin de stock inférieur à celui de l’année dernière. Les ventes de janvier et février, avec des baisses respectives de 10,3 et 13,8 %, semblent leur donner raison.
Publicité : un marché solide
L’enquête annuelle du marché publicitaire du monde arabe par le magazine ArabAd et l’institut de sondage Ipsos Stat montre que les dépenses publicitaires réelles au Liban ont atteint 156 millions de dollars en 2009, en hausse de 18,5 % par rapport aux 131,7 millions de dollars dépensés en 2008. La croissance des dépenses avait toutefois été supérieure entre 2007 et 2008 avec 22 % de hausse. Ces chiffres témoignent de la bonne santé du secteur publicitaire l’an dernier, en dépit de la crise qui a lourdement pesé sur l’activité au niveau mondial. La hausse des dépenses publicitaires révèle le maintien de la demande régionale, ou un léger recul de cette dernière, combiné à une forte augmentation de la demande locale. Selon ArabAd, l’année 2009 a en tout cas été l’une des meilleures années pour le Liban sur le plan économique, ce qui justifie en grande partie la bonne santé du secteur publicitaire.
En termes de supports, la télévision a attiré 54 millions de dollars (34,6 % des dépenses publicitaires totales), suivie des panneaux publicitaires avec 41 millions de dollars (26,3 %), les journaux avec 33,5 millions de dollars, les magazines avec 12,5 millions de dollars, la radio, le web et les cinémas. La publicité en extérieur a augmenté de 49 % l’an dernier, dynamisée par les campagnes d’affichage politique des élections parlementaires. La radio a également marqué une hausse de 28 % en glissement annuel, puis les magazines avec 12,6 % de hausse et la télévision avec 8 %. Les cinémas ont été les seuls à montrer une baisse de 33,3 %.
Comme chaque année, la disparité entre les espaces publicitaires réservés (ou dépenses officielles) et le montant réel déboursé par les annonceurs s’est creusée, souligne Ipsos Stat. Les dépenses officielles se sont élevées à un milliard de dollars l’an dernier, soit 6,5 fois le montant réel dépensé. Cette différence souligne la pratique courante des escomptes et des réductions dans le secteur. L’étude déplore le manque de transparence qui plane sur la valeur des contrats. La télévision s’est caractérisée par la plus grande disparité par rapport aux autres supports publicitaires, les dépenses officielles ayant été 13,8 fois supérieures aux dépenses réelles. Elle a été suivie par la radio (ratio : 4,5), les magazines et l’affichage. L’étude montre également que le Liban a concentré 8,6 % du total des dépenses publicitaires officielles dans le monde arabe, arrivant au cinquième rang, après les chaînes satellites panarabes (41,2 %), les Émirats arabes unis (15,8 %), l’Égypte (9,8 %) et l’Arabie saoudite (9 %).
Tourisme : fréquentation historique
La ville de Beyrouth était élue première destination à visiter en 2009 par le New York Times. Le conseil a apparemment été entendu, car près de deux millions de touristes ont visité le pays pendant l’année. Les chiffres publiés par le ministère du Tourisme révèlent plus précisément que 1 851 081 touristes sont entrés sur le territoire, soit une hausse de 38,9 % de la fréquentation par rapport à 2008. Du jamais-vu dans l’histoire touristique du pays, mise à mal par les années de guerre civile et une récente situation sécuritaire pour le moins agitée. Le record précédent datait de 1974, avec 1,4 million de visiteurs. Le ministère estime les revenus générés par l’activité à environ 7 milliards de dollars, l’équivalent de 20 % du PIB. Si la publicité faite au pays par les médias internationaux et la stabilisation de la situation politique ont fait beaucoup pour favoriser ce boom touristique, les résultats à deux chiffres s’expliquent également par un fort phénomène de rattrapage. Car depuis 2005, le pays était le mauvais élève de la région. Ce sont les visiteurs des pays arabes qui ont majoritairement contribué à la reprise du secteur, avec 42,5 % des touristes entrés dans le pays. Côté budget, les touristes saoudiens sont également les plus prestes à porter la main au porte-monnaie : selon Global Refund, ils sont à l’origine de 18 % du total des dépenses touristiques détaxées en janvier 2010.
Autre indicateur fort de la reprise du tourisme libanais, l’enquête annuelle sur le taux d’occupation des hôtels effectuée par Ernst & Young montre que celui de Beyrouth atteignait 73 % pendant les 11 premiers mois de 2009, alors qu’il était à 55 % à la même époque en 2008. En 2009, la capitale a affiché la sixième place en termes de taux d’occupation parmi les 22 marchés de la région, alors qu’elle était bonne dernière en 2008. Une remontée qui lui confère logiquement la plus forte hausse de taux d’occupation (20 %) de la région. Par ailleurs, le tarif moyen par chambre d’hôtel à Beyrouth a augmenté de 26,5 % par rapport à l’année précédente à 234 dollars. Cette hausse est également la plus forte de la région, dont la moyenne a chuté de 207 dollars en 2008 à 195 dollars l’an dernier. Beyrouth prend donc la huitième place sur les 22 villes en ce qui concerne les tarifs des chambres, derrière Mascate, La Mecque, Koweït City, Manama, Doha, Abou Dhabi et Dubaï-Beach. L’indicateur du revenu par chambre atteint 172 dollars à Beyrouth, contre 103 en 2008. Il place Beyrouth en quatrième position dans la région après Doha, Abou Dhabi et Dubaï-Beach en marquant une hausse de 67 % en glissement annuel alors que la région marquait un recul moyen de 11,2 %. Après des résultats aussi concluants, les attentes des professionnels libanais du secteur sont grandes pour 2010. Fin mars, le ministre du Tourisme Fadi Abboud déclarait s’attendre à une hausse de l’activité touristique de 10 à 20 % cette année, soit un total de 2 millions d’entrées. Il a d’ores et déjà annoncé une hausse de la fréquentation touristique de 22 % entre janvier et mars par rapport à la même période l’an dernier.
De même, l’Organisation mondiale du tourisme a publié une estimation des revenus directs et indirects générés par le secteur à 4,4 milliards de dollars en 2010. Elle estime que la contribution directe de l’industrie du voyage et du tourisme à l’économie libanaise sera de 10,1 milliards de dollars dans dix ans, soit 15,7 % du PIB. L’OMT évalue la croissance de ce secteur à 5,7 % par an entre 2011 et 2020, ce qui engendrera 44,2 % d’emplois directs et indirects sur le total de l’emploi en 2020. Fadi Abboud a présenté un plan en quatre volets pour développer le secteur. Il a d’une part demandé à ce que le budget de son ministère soit augmenté de 5 millions de dollars pour améliorer la promotion du Liban à l’étranger. Il met également l’accent sur la coopération entre secteurs privé et public, mais aussi le renforcement de la police touristique et le développement du tourisme religieux, culturel et médical. Le ministère souhaite par ailleurs encourager le tourisme local : pour cela, les Libanais pourront entrer gratuitement sur les sites touristiques à compter du 20 mai 2010.
Construction : le Liban reste une oasis régionale
Tout comme en 2008, le Liban a échappé à la crise immobilière mondiale en 2009. Cette situation est à la fois exceptionnelle au niveau international, mais aussi au niveau des autres marchés arabes. « Le secteur du logement semble avoir tiré profit des conditions difficiles caractérisant les autres marchés immobiliers arabes. (…) Les investisseurs arabes et les expatriés libanais fortunés ont canalisé des fonds vers le marché immobilier libanais », expliquent les analystes de la Bank Audi. Ce phénomène a soutenu la tendance haussière des prix de l’immobilier dans le pays. Le marché immobilier a connu en 2009 une croissance générale du nombre et de la valeur totale des ventes. Le nombre de transactions a atteint un niveau record l’an dernier, notamment en faveur des acheteurs étrangers, en hausse de 17,6 %. Bien que leur pouvoir d’achat se soit contracté du fait de la crise, les non-Libanais (pour une grande part Arabes) continuent d’être intéressés par le marché local, qui en dépit de ses prix élevés reste souvent plus abordable que les marchés du Golfe notamment.
La valeur des ventes immobilières a même progressé davantage que le nombre de ces ventes, atteignant le montant record de 7 milliards de dollars en 2009. Un décalage qui a fait croître de 5,8 %, la valeur moyenne des transactions, confirmant la tendance nettement haussière du secteur tout au long de l’année. Les projets hauts de gamme développés à Beyrouth expliquent pour beaucoup de phénomènes. Le centre-ville, Achrafié, Verdun ou encore Kaslik figurent parmi les quartiers les plus chers en termes de loyers annuels dans toute la région. La hausse de la valeur des ventes et des loyers a fait fuir de nombreux Libanais à la recherche d’un logement hors de la capitale, contractant le nombre de transactions à Beyrouth de 8 % en 2009. Pour les analystes de la Bank Audi, cette embellie générale devrait se poursuivre en 2010, favorisée par la reprise progressive des marchés du Golfe.
Du côté de la construction, l’activité tourne à plein régime. Une tendance en contradiction avec le recul de 10,8 % des permis de construire accordés en 2009. Ce phénomène s’explique par la forte chute (44 %) en décembre, comparativement au mois de décembre 2008 qui avait enregistré un boom exceptionnel à 265 000 mètres carrés, qui anticipait la hausse potentielle des taxes en 2009. Les promoteurs ont également été encouragés par la baisse des cours des matières premières au niveau mondial, qui a favorisé le développement de nouveaux projets immobiliers. Cette année renoue avec la tendance haussière : les permis de construire affichaient une hausse de 37 % fin février.
Étroitement lié à la délivrance des nouveaux permis de construire, le secteur du ciment a profité de leur boom depuis 2008, avec une hausse affichée de 16 % de la livraison l’an dernier et de 20 % au premier trimestre 2010. Mais ces bons résultats sont en partie à attribuer au rattrapage de l’activité avec la stabilité politique actuelle. « Il faudra être vigilant quand le phénomène de correction va s’arrêter », prévient Adib el-Hachem, directeur marketing et commercial de la Cimenterie nationale. Ce dernier bénéficie toutefois de plusieurs récents coups de pouce réglementaires comme la circulaire de la BDL n° 185 qui facilite entre autres l’acquisition de biens immobiliers, la hausse des plafonds de crédit par dossier par la Banque de l’habitat ou encore l’accroissement du gabarit autorisé des immeubles de 40 à 50 mètres par les autorités de Beyrouth. La reconstruction de la banlieue sud de la capitale a aussi largement soutenu l’activité. « Même si les prix de l’immobilier baissent en 2011, cela n’aura d’impact sur notre activité que d’ici un à deux ans », conclut Adib el-Hachem.
Côté exportations, la contrebande vers la Syrie semble s’être réduite selon les professionnels du secteur, conséquence du recul des tarifs syriens. Car le marché est noyé sous le ciment turc. La crise de la construction au niveau mondial a forcé Ankara à se tourner vers les marchés du Levant pour écouler ses stocks. L’entrée sur le marché régional de nouveaux joueurs (Turcs en Anatolie, Lafarge en Syrie et al-Rajhi en Jordanie) oblige la Cimenterie nationale à s’intéresser davantage au marché irakien, dont le potentiel de développement est fort. Une stratégie confirmée par les restrictions imposées fin mars 2010 par l’administration syrienne sur l’import de ciment en vrac qui risque de limiter l’activité entre les deux pays. L’inflation a été contenue
En dépit du fort taux de croissance et des importantes entrées de capitaux, l’inflation n’a pas dépassé le seuil des 3 %, alors qu’elle avait explosé à 10,3 % en 2008, selon les chiffres du FMI. Les prix à la consommation ont globalement suivi l’évolution de la parité eurodollar qui s’est stabilisée autour de 1,40 après avoir fortement fluctué en 2008. Les prix modérés du pétrole et des matières premières, associés à la baisse des tarifs douaniers sur certains biens de consommation courante, ont permis de maintenir l’inflation à un niveau relativement faible. La Banque centrale garde un œil vigilant sur l’indicateur, avec l’objectif de ne pas dépasser les 4 % en 2010. Pour ce faire, elle a entrepris en mars d’émettre des certificats de dépôts pour absorber les excès de liquidités du marché bancaire qui causeraient la hausse des prix.
Le pari s’avère déjà difficile : l’Administration centrale de la statistique (ACS) chiffre à 4,5 % l’inflation pour le premier trimestre 2010, notamment à cause des transports dont les prix ont bondi de 16,3 % en glissement annuel. 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
PIB (milliards dollars) 19,8 21,4 21,5 22,4 25 29,9 32,7
Taux de croissance réel (%) 4,1 7,4 1,1 0,6 7,5 9,3 7
Inflation (%) +3,0 +1,7 -0,6 +3,2 +5 +10,3 2,9
Sources : Comptes nationaux (2003-2008), FMI (2009). Évolution de l’indice des prix à la consommation en 2008, selon l’ACS
Postes de consommation Indice de décembre Var. déc. 09/ Pondération
2009 déc. 08 (%) (%)
Produits alimentaires
et boissons non alcoolisées 117,2 -0,8 19,9
Boissons alcoolisées et tabac 107,8 7,6 2,1
Habillements et chaussures 94,2 -10,2 6,2
Loyer 111,2 +6,1 16,2
Eau, électricité et combustibles 98,5 +7,7 9,5
Meubles, électroménagers,
maintenance 107,3 +0,3 3,9
Soins de santé 106,6 +2,1 6,8
Transports 118,9 +17,6 12,3
Communication 86,4 -13,2 4,8
Divertissement et culture 103,6 +2,7 3,7
Éducation 114,1 +9,6 7,7
Restaurants et hôtels 129,8 +3,6 2,7
Produits et services divers 104,9 -0,1 4,2
Produits et services divers 109,1 +3,4 100
(*) Mois de référence : décembre 2007
Source : Administration centrale de la statistique. Activité du port
2007 2008 2009 Var.08-09 (%)
Nombre de navires 2 187 2 055 2 395 +16,5
Nombre de conteneurs 947 265 945 100 994 661 +12
Dont en transbordement 502 996 417 891 403 411 -3,5
Nombre de voitures* 47 644 96 856 100 278 +3,5
Marchandises* (millions de tonnes) 5,32 5,75 6,32 +10,1
Nombre de passagers 705 2 694 6 699 +148,7
Recettes portuaires (millions dol/) 113,9 132,6 163,5 +23,3
Dont recettes en transbordement 14,5 11,4 11,8 +3,5
(*) Hors transbordement
Source : Port de Beyrouth. Activité de l’aéroport
2007 2008 2009 Var.08-09 (%)
Nombre d’avions 39 052 45 278 57 547 +27,1
Fret aérien (en tonnes) 63 764 67 619 71 569 +9,6
Nombre de passagers 3,41 4,1 4,98 +22,6
Dont transit 82 401 45 774 32 606 -29
Source : Aéroport de Beyrouth. Top 10 des marques de voitures
les plus vendues en 2008
Rang Marque Nb. Var.
(concessionnaire) 08-09 (%)
1 Nissan (Rymco) 6 924 +2,9
2 Toyota (BUMC) 4 463 -7,8
3 Kia (Natco) 3 922 -6,7
4 Hyundai (Century Motor) 2 378 +5,8
5 Renault (Bassoul & Heneiné) 1 496 +29
6 Peugeot (SIDIA) 1 486 -40,1
7 Chevrolet (Impex) 1 369 -10,4
8 BMW (Bassoul & Heneiné) 959 +53,4
9 Mistubishi (Nippon Motors) 945 +68,5
10 Honda (Unicart) 942 -35,2
Source : Association des importateurs de voitures.
Top 10 des annonceurs en 2009 Par marque
1 Toyota
2 Zein el-Atat
3 Head & Shoulders
4 BankMed
5 Jeux de la francophonie
6 Pantene Pro-V
7 Ariel
8 Freez
9 Pampers
10 Amana Care
Source : Ipsos Stat. Taux d’occupation des hôtels
au Moyen-Orient
Villes Occupation RevPAR RevPAR
(%) (en dollars) (%)
Dubaï – Plage 83 257 -30,5
Charm el-Cheikh 79 45 -13,5
Dubaï –
Appartements 78 115 -29,4
Hurghada 77 37 -15,9
Abou Dhabi 75 232 -9,0
Beyrouth 73 172 67
Dubaï 73 170 -33,6
Djeddah 73 147 4,3
Le Caire - ville 71 82 -10,9
Le Caire 71 81 -11,0
Dubaï - ville 68 139 -35,6
Le Caire - pyramides 68 76 -16,5
Al-Aïn 67 107 0
Doha 65 193 -17,2
Mascate 63 156 -14,8
Amman 60 86 -2,3
La Mecque 58 145 -15,7
Riyad 58 127 -10,6
Médine 58 93 -20,5
Manama 56 165 -16,2
Koweït 55 149 -3,2
Sources : Ernst & Young, Byblos Research 2007 2008 2009 Var. 08-09 (%)
Permis de construire (millions de m2) 9,04 16 14,4 -10,8
Livraisons de ciment (millions de tonnes) 3,94 4,22 4,9 +16
Taxes foncières (millions de dollars) 353 521 539 +3,4
Dont taxes sur la propriété bâtie 68 86 66 -23,3
Dont droits d’enregistrement 252 385 416 +8
Transactions immobilières (en nombre) 154 158 167 504 175 305 +4,7
Valeur des transactions (millions de dollars) 4 200 6 499 7 035 +8,2
Valeur moyenne des transactions (en dollars) 27 227 38 474 40 706 +5,8
Sources : BDL, Bank Audi.
En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres éditoriales et publicitaires adaptées à vos centres d’intérêts et mesurer la fréquentation de nos services.
En savoir plus