D’ici à quelques mois, un million de foyers libanais devraient être équipés d’ampoules fluocompactes, dites de basse consommation (LBC). C’est l’annonce effectuée par le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, qui vient de finaliser un appel d’offres pour l’achat de trois millions de LBC. Le ministère entend ainsi inciter les Libanais à remplacer leurs vieilles lampes à incandescence, très énergivores. En Europe, une directive les impose d’ici à l’automne 2012. Au Liban toutefois, aucun texte ne recommande leur emploi. Pourtant, les LBC consomment quatre à cinq fois moins d’énergie et durent six à dix fois plus longtemps. Même si son coût d'achat est plus élevé, l'acquisition d’une LBC procure un gain net qui peut aller jusqu’à plusieurs dizaines de dollars sur la durée de vie de l’ampoule. Le ministère de l’Énergie libanais explique d’ailleurs que cette mesure devrait réduire la consommation électrique des foyers de plus de 160 MW, soit une économie de 76 millions de dollars annuels sur quatre ans. Mais à la différence des ampoules classiques, qui peuvent être jetées dans la poubelle ordinaire, les LBC posent un vrai problème écologique : elles contiennent du mercure (en moyenne 3 mg par ampoule), un polluant dangereux pour la santé humaine (risque de lésions neurologiques entre autres). C’est d’ailleurs pourquoi en Europe, ces ampoules, une fois en fin de vie, doivent être récupérées dans les bacs disponibles chez les revendeurs. Au Liban, où aucun tri sélectif des ordures n’est en place, ces nouvelles lampes auront donc toutes les chances de polluer un peu plus le sol et les nappes phréatiques…
Chez les quincailliers et en supermarchés, la lampe 50 watts à 10 dollars