L’enseigne Monoprix rouvre au Liban en 2011 à Jnah, Baabda et au City Mall, a déclaré le PDG du groupe Admic, détenteur de la franchise, dans un entretien exclusif au Commerce du Levant.
« Nous voulons redevenir leader sur le marché de la grande distribution alimentaire », précise Michel Abchée qui avait retiré les enseigne Monoprix du Liban en 2008, en vendant ses emplacements au groupe koweitien TSC pour une centaine de millions de dollars, et avait signé une clause de non concurrence qui expire en juillet prochain.
Admic va investir 40 millions de dollars au Liban pour ouvrir 4 magasins d’ici à 2012 et embaucher entre 300 et 400 personnes. Les premiers magasins seront situés à Baabda, à Jnah, juste à côté des anciennes enseignes désormais exploitées par TSC.
Un "gourmet store" ouvrira également au City Mall, le centre commercial créé et exploité par le groupe Admic. Le quatrième emplacement est encore en phase de finalisation.
Au total, le groupe qui exploite aussi le BHV (au City Mall et bientôt à Jnah à nouveau) espère au moins doubler son chiffre d’affaires au Liban (hors City Mall). Il devrait passer de 40 millions de dollars actuellement à 80-100 millions en 2012.
Admic détient aussi pour dix ans la franchise Monoprix pour la Syrie avec une extension possible en Jordanie. La marque, ainsi que celle du BHV, appartient au groupe français Galeries Lafayette.
Un magasin a été inauguré en septembre à Damas et un autre doit suivre à Alep. « Nous visons un chiffre d’affaires de 60 millions de dollars pour 2012 en Syrie, moyennant un investissement de 10-15 millions de dollars », annonce Abchée.
Au total, le groupe, qui a développé les enseignes Galeries Lafayette et Lafayette Gourmet à Dubaï, espère porter son chiffre d’affaires dans la distribution alimentaire de 110 millions de dollars pour l’exercice 2010 (clôture en mars 2011) à 200-220 millions de dollars en 2012.
Le groupe Admic est la propriété de la famille Abchée associée à des actionnaires institutionnels et privés, dont les familles Malas, Jaroudi ou Daouk et la Société financière internationale (SFO, groupe Banque mondiale). Dix pour cent des capitaux sont saoudiens.