L’institut de la finance internationale (Institut of International Finance-IIF) a estimé la croissance au Liban au deuxième semestre à 5%, contre 9% au premier semestre, en soulignant la hausse des tensions politiques et la baisse de la confiance des consommateurssur au cours des derniers mois.

Sur l’ensemble de l’année 2010, l’institut prévoit une croissance de 7%, contre 8,6% en 2009. Pour 2011, il prévoit 6,5% de croissance.
 
Dans son dernier rapport, l’IFF  estime que l’un des principaux défis auquel doit faire face le gouvernement est de trouver un équilibre entre la hausse des dépenses d’investissements prévue entre 2011 et 2015 et l’impératif de réduction de la dette.
Pour trouver les financements nécessaires, le pays devra réduire ses dépenses courantes à travers la réforme du secteur de l’énergie, la privatisation des réseaux de téléphonie mobile, et l'augmentation des recettes fiscales.
 
Toutefois, le retard pris dans l’exécution du budget 2010 combiné à la hausse des recettes fiscales depuis le début de l’année, devrait entrainer un déficit public plus faible que prévu et un excédent primaire plus conséquent.
L ’IIF estime ainsi que le déficit public s’élèvera à 7,3% du PIB en 2010 contre 10,7% prévus dans le budget et contre 8,7% en 2009. Parallèlement, l’excédent primaire devrait représenter 3% du PIB cette année contre 0% dans le projet de budget 2010 et 2,6% en 2009.
L’institut prévoit également une baisse du ratio de la dette sur le PIB à 136% fin 2010 contre 146,6% dans le projet de budget et 150% en 2009.
 
L’IIF est une association regroupant plus de 350 institutions financières issues d’une soixantaine de pays, fondée en 1983.