Radio-Orient, la station parisienne fondée par Raghid Chammah en 1982 et reprise par le groupe Hariri en 1992, est sous le coup d’un plan de restructuration qui prévoit le départ volontaire de 35 personnes, dont une vingtaine de journalistes.
Fouad Naïm, PDG de la radio, a affirmé au Commerce du Levant que depuis le début des négociations la direction a accepté de relever le montant total des indemnités de 900 000 euros, grâce à l’apport des actionnaires. Selon lui, la restructuration est incontournable en raison de la baisse de 50 % des revenus de la station cette année. Une dernière réunion avec les représentants du personnel s’est tenue le 15 novembre. Elle clôt le processus légal pour lancer le plan de départs volontaires : les personnes intéressées ont maintenant un mois pour poser leur candidature. Tous les volontaires auront droit à huit mois de salaire mensuel de base, à hauteur de 15 000 euros au moins ; des indemnités supplémentaires ont été également prévues pour les collaborateurs âgés de plus de 45 ans, pour les familles avec enfants à charge et pour les handicapés. Les journalistes ont aussi droit à un mois de salaire par année d’ancienneté.  Ce plan de restructuration est contesté par le personnel, notamment par la rédaction arabe de la station FM, qui a organisé diverses journées de grève et des sit-in en signe de protestation.
Radio-Orient compte 70 salariés, dont 35 journalistes (auxquels s’ajoutent les correspondants et les pigistes). À ses débuts, la radio était diffusée quasi exclusivement en langue arabe. Depuis 2002, 35 % des programmes sont en français, selon son site Internet. Elle cible en priorité la communauté arabe française. Elle a 18 relais FM en France, et est diffusée au Liban et au Proche-Orient via Radio-Orient Liban. Elle est également disponible partout dans le monde via satellite.