La tempête qui a frappé le Liban durant le week end a causé des dégâts importants dans le secteur agricole sur l’ensemble du territoire libanais, ce qui a poussé les agriculteurs à revendiquer des indemnisations pour les sinistres occasionnés.
Ainsi, le président de l’Association des agriculteurs, Antoine Hoayek, a appelé le président de la République Michel Sleiman à évoquer la question en Conseil des ministres mecredi, afin de charger le Haut comité de secours et l’Armée du recensement des dégâts subis.
Il a de même appelé le président du Parlement Nabih Berry à réactiver le projet de loi sur la mise en place d'une institution publique pour assurer les agriculteurs contre le risque de catastrophes naturelles, gelé depuis 2005.
En attendant, les agriculteurs guettent la météo. "Entre sécheresse et tempête, l’année 2010 a été catastrophique pour le secteur", a déploré le représentant des agriculteurs de la Békaa, Ibrahim Tarchichi, dans un entretien au Commerce du Levant.
"Il faudra attendre la fonte des neiges pour estimer l'entendue des dégats", a-t-il poursuivit, en soulignant qu'il a neigé plus de 30 heures d'affilée dans la région. Quant aux précipitations, elles ont atteint 120 à 130 mm, du jamais vu depuis des dizaines d’années.
Les principales pertes recensées pour le moment se situent au niveau des infrastructures et des arbres, notamment les vignes. En effet, en raison de la sécheresse, "nous avons retardé la taille des arbres", a-t-il expliqué. Résultat, ils ont croulé sous le poids des intempéries.
Dans le sud, ce sont les bananiers qui ont le plus souffert, selon le président du regroupement des agriculteurs du sud Hani Safieddine.
Mais après des mois de sécheresse, les agriculteurs voient aussi le bon côté des choses. "Les pluies permettent de réapprovisionner les puits artésiens et les nappes phréatiques, ce qui facilitera l'irrigation et l'accès à l'eau potable", selon Tarchichi.