La ministre des Finances, Raya el Hassan, a présenté vendredi les comptes nationaux de l’année 2009, élaborés par Robert Kasaparian en collaboration avec l’Institut national des statistiques et des études économiques français (INSEE).

Les comptes révèlent que la croissance économique réelle a été de 8,5% en 2009, portée par une progression de la demande globale de 12,8%. La demande a été tirée par une hausse des dépenses nationales de 14,9%, tandis que la demande extérieure n’a augmenté que de 1,7%.

L’analyse des différentes composantes de la demande interne indique que la croissance a été soutenue par une hausse des investissements privés de 38,1% en termes réels, notamment dans les matériels de transport (+205,3%), tandis que la consommation a augmenté de 8,3% et les investissements publics de 8,6%.
 
Malheureusement, la hausse de la demande a largement alimenté les importations, qui ont augmenté de 20,7%, au détriment de la production locale, qui n’a augmenté que de 8,5%.
 
Le secteur commercial a donc été le principal bénéficiaire de la croissance suivi par celui des transports et des communications et celui de la construction. La valeur ajoutée à prix constants a augmenté de 17,4% pour le premier, de 13,1% pour le second et de 10% pour le troisième. La valeur ajoutée de l’agriculture et de l’élevage, en revanche, a baissé de 6,9% tandis que celle de l’industrie a reculé de 4,2%.
La part de l’agriculteur dans le PIB est ainsi passée de 5,83% à 4,88% et celle de l’industrie de 7,82%  à 7,5%, tandis que la part du commerce a augmenté de 25,97% à 27,6%.
 
Pour ce qui est de l’inflation, elle a été modérée en 2009, les prix à la consommation ayant progressé de 1,2%, contre 10,3% en 2008. Robert Kasparian a expliqué cette inflation par la hausse des prix des facteurs de production internes, notamment les taxes indirectes (sur les produits pétroliers), les salaires et les marges de profits. L’inflation aurait été plus importante si les prix à l’importation n’avaient pas baissé de 13,9%, a-t-il ajouté.
 
Globalement, la valeur du produit intérieur brut (PIB) aux prix courants a atteint 52640 milliards de livres en 2009 (34,92 milliards de dollars) contre 45346 milliards de livres l’année précédente (30,08 milliards de dollars), soit une hausse annuelle de 16,1%, dont 7% due à la hausse des prix des facteurs de production.
 
Etant donné le volume important de transferts courants nets de l’extérieur, le revenu national disponible brut (RNDB) a atteint 68400 milliards de livres en 2009 (45,37 milliards de dollars), en hausse de 18,2% sur un an.