La contribution des industries créatives au PIB libanais est très importante comparée à d'autres pays du monde, souligne un rapport de la Conférence des Nations Unis pour le Commerce et développement (CNUCED).
Les industries créatives, définies comme « les cycles de création, de production et de distribution des biens et services qui utilisent la créativité et le capital intellectuel en tant qu’intrants primaires », représentent 4,75% du PIB libanais, plaçant le Liban devant le Canada, la Croatie, la Lettonie et la Bulgarie.
Les Etats-Unis figurent en tête du classement, avec une part des industries créatives dans le PIB de 11,12%, suivi par la Hongrie (6,67%) et la Russie (6,06%).
Le rapport estime que Beyrouth est le centre de production audiovisuelle le plus attractif de la région aux niveaux des sites de tournages, des scénaristes, des acteurs, des réalisateurs, et des traducteurs, en soulignant l’abondance de main d’œuvre technique qualifiée, et l’existantes de filière universitaires spécialisées en production.
Le Liban compte un grand nombre de chaînes de télévision, une douzaine de sociétés de production de publicité, de clip musicaux, de documentaires et de programmes télé et de nombreuses sociétés de postproduction et d’animations, ajoute le rapport.
Selon lui, un foyer libanais détient deux postes de télévisions en moyenne, et 80% des foyers ont accès au câble. Environ 65% des adultes regardent la télévision entre deux et quatre heures par jour et 82% d’entre eux suivent le journal télévisé sur une base quotidienne.
Globalement, le rapport indique que les industries créatives ont connu une croissance annuelle moyenne de 14% entre 2002 et 2008, porté par les échanges sud-sud. Le commerce de biens et services créatifs a augmenté en 2008 pour atteindre 592 milliards de dollars, alors que le commerce international a baissé de 12%.