Le député du courant du Futur, Ghazi Youssef, a accusé Charbel Nahas, le ministre démissionnaire des Télécommunications, de corruption dans l’attribution des contrats d’équipement et de service de la téléphonie mobile de troisième génération (3G), dont l’un d’entre eux a été remporté par le Suédois Ericsson.

« Cela ne m’étonne pas, a déclaré Ghazi Youssef dans une conférence de presse. Le ministre Nahas s’est rendu en Suède avec son conseiller Moussa Khoury durant la première semaine de septembre dernier, et il a conclu un accord dont personne n’a été informé. Pour cela je dis que l’accord qui a permis à Nahas de mener cette opération est une transaction suspecte ». « Personne ne réalise comment ­[le ministre Nahas] vole et pille l’Etat sous couvert de réforme et de changement » a–t-il renchéri.  
Le ministre sortant n'était pas joignable dans l'immédiat pour réagir à ces accusations.

Youssef a également reproché à Nahas d’avoir attribué les contrats de 3G sans avoir eu recours au Conseil des ministres.
Charbel Nahas avait expliqué que les investissements ont été réalisés par les deux opérateurs grâce à leurs recettes. « Il ne s’agit pas d’argent public nécessitant une approbation du Conseil des ministres ou du Parlement, avait-il déclaré. Les sociétés sont certes la propriété de l’Etat, mais il s’agit de sociétés commerciales relevant du droit privé. La situation est tout à fait comparable à celle de la Middle East Airlines, propriété publique, mais indépendante quant à ses investissements». 
 
De son côté, le ministre démissionnaire de l’Energie, Gebran Bassil a déclaré avoir « fait face à une grande affaire de corruption » dans l’attribution des contrats de maintenance des centrales de Zahrani et Deir Ammar.
Selon lui, « il a y a eu des interventions inacceptables, à travers les médias, ainsi qu’au niveau des institutions, de l’administration et du ministère » pour imposer l’ancienne société de gestion, Kepco, même si elle a présenté une offre supérieure de 47 millions de dollars. Le ministre a même fait état de « menaces », sans cependant citer de noms.