Avis aux Libanais en quête d’expatriation : les salaires dans le secteur privé dans le Golfe devraient augmenter de 6,6% en moyenne cette année, après avoir augmenté de 6,1% en 2010.

Selon une enquête réalisée par le site de recrutement en ligne GulfTalent.com auprès de 32000 professionnels et 1400 entreprises, c’est au Qatar et en Arabie Saoudite que les entreprises ont été les plus généreuses en 2010. Elles le seront encore cette année, avec des hausses de salaire prévues de 7,2% et 7% respectivement.
 
L’étude souligne que le marché du travail au Qatar est de plus en plus attractif, représentant 16% des offres d’emplois dans la région, contre 8% en 2008.
Les Emirats Arabes Unis restent la destination préférée des expatriés en raison de la qualité de vie, mais ils sont suivis de près par le Qatar, qui « selon les tendances actuelles, devrait devenir la destination la plus populaire de la région en 2011», affirme l’étude. Alors qu’en 2008, plus de 67% des expatriés dans le Golfe souhaitent s’installer aux EAU, contre moins de 25% au Qatar, ils sont aujourd’hui 47% à vouloir vivre aux EAU, contre 45% pour le Qatar.
 
Dans les six états du Conseil de Coopération du Golfe, la croissance des salaires en 2010 a été supérieure à l’inflation, entraînant une amélioration du pouvoir d’achat.
 
Globalement, les plus fortes hausses de salaires ont été accordées dans le secteur de la distribution (+6,4% en moyenne). Les emplois dans les ressources humaines ont été  les mieux rémunérés, avec des majorations salariales de 7,1%, tandis que les avocats ont été les moins bien récompensés, avec une hausse de (seulement) 4,3%.
 
Selon l’étude, les hausses des salaires seront motivées par la nécessité d’attirer et de fidéliser les talents, dans un contexte de forte demande en Arabie Saoudite et au Qatar.  
 
L’étude prévient toutefois qu’une poursuite des troubles dans certains pays, notamment en Egypte, augmenterait le nombre de demandeurs d’emplois arabes dans le Golfe. Cela exercerait une pression à la baisse sur les salaires, comme ce fut le cas après la guerre de juillet 2006 au Liban, qui a entrainé un afflux massif de Libanais dans la région, conclut l’étude.