Pour la Banque centrale, le principal défi du Liban n'est pas tant son niveau élevé d'endettement que son déficit public croissant.  
 
La dette publique ne pose pas de danger pour l'économie, tant que les entrées de capitaux dans le pays restent élevées, a souligné la Banque du Liban dans son rapport annuel. La difficulté en revanche sera de réduire les déficits publics tout en maintenant des taux de croissance élevés, ce qui dépend  lourdement de  l'amélioration des infrastructures et de la mise en œuvre de réformes sérieuses dans les secteurs vitaux.
 
Etant donné le niveau de liquidités disponibles, la BDL estime qu’un programme de privatisation peut réussir et que le gouvernement devrait davantage recourir au secteur privé pour développer de nouveaux projets, surtout dans le domaine de l'énergie.
 
Concernant les performances économiques du pays en 2010, la BDL a estimé la croissance entre 7 et 8% en 2010, avec un taux d'inflation d'environ 4,5%.
Les taux d’intérêts ont été maintenus à des niveaux permettant de stimuler les entrées de capitaux, d’améliorer la position externe de la BDL et d’assurer une rapide de-dollarisation, a-t-elle poursuivit. Le différentiel des taux d’intérêt en faveur de la livre a permis de réduire le taux de dollarisation de 77% fin 2007 à 63% fin 2010.
 
Le secteur bancaire est resté performant. Et en dépit du resserrement du crédit dans le monde, les crédits au secteur privé au Liban ont atteint un niveau historique de 36 milliards de dollars, affichant la plus forte croissance de la région (+22%), a souligné la BDL.