Tordons le cou à une idée reçue : Souk el-Tayyeb, aujourd’hui installé au centre-ville, n’est pas un marché bio. « Seuls un tiers des producteurs présents font de l’agriculture biologique », explique Christine Codsi, directrice de l’ONG Souk el-Tayyeb. Les autres ? « Ce sont des agriculteurs ou des artisans qui défendent leur terroir, leur région et dont la présence sur les marchés de Souk el-Tayyeb assure un lien direct avec leurs consommateurs. » Ce mélange des genres ne facilite pas la distinction claire entre bio, baladi, naturel ou conventionnel. Depuis peu, Souk el-Tayyeb semble en avoir pris conscience. L’ONG fondée en 2004 par Kamal Mouzawak a regroupé les producteurs bio sur une même allée et tente de mettre au point une signalétique claire. Avec des panneaux obligatoires : verts pour les stands d’agriculture biologique, jaunes pour les stands en agriculture conventionnelle, voire verts et jaunes, pour ceux mêlant conventionnel et bio sur un même stand. « Les instituts de certification ne labellisent pas un producteur, ni même une ferme, mais ils font de l’homologation produit par produit », précise encore Christine Codsi. En clair, un agriculteur peut cultiver ses tomates en bio, mais pas ses salades ou ses carottes. Sur un stand, seule la liste précise des produits certifiés permet de s’y retrouver. Christine Codsi affirme que celle-ci figure dans le cahier des charges de Souk el-Tayyeb, au même titre que l’affichage des prix auquel tout producteur doit se plier. Elle n’était cependant pas présente sur l’ensemble des stands lors de la visite du Commerce du Levant.
Avec un budget annuel d’environ 50 000 dollars, l’ONG Souk el-Tayyeb facture entre 25 et 50 dollars pour un stand sur une demi-journée. « Le prix n’a pas changé depuis notre lancement. Il nous arrive même parfois de le revoir à la baisse, si la matinée n’a pas été bonne en termes de vente. » L’ONG est autosuffisante et affirme ne pas recevoir de fonds sauf pour l’organisation de ce qu’elle appelle le “Food & Fiest”, des activités visant à animer une ville ou un village via la mise en place de marchés régionaux. La prochaine devrait avoir lieu dans le caza de Marjeyoun à l’occasion du dimanche des Rameaux.
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