Standard Chartered Bank et Barclays Capital ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour le Liban, à 5,5% en 2011.
Standard Chartered a attribué le ralentissement de la croissance à la détérioration de la situation politique qui s’est traduit par une baisse du nombre de touristes pendant les deux premiers mois de l’année.
Le retard dans la formation d'un nouveau gouvernement devrait résulter en une baisse des dépenses publiques ralentissant de ce fait, les reformes structurelles telles que le développement des infrastructures et la privatisation des secteurs de l’énergie et des télécommunications, estime la banque.
Le déficit budgétaire devrait se creuser à 9,5% du PIB contre 7,5% du PIB l'année dernière.
Standard Chartered reste pourtant optimiste quant à la résilience de l’économie libanaise, considérant que les piliers fondamentaux de l’économie seront soutenus grâce à la confiance dans le système bancaire et dans l’aptitude de la Banque centrale à maintenir la parité entre la livre et le dollar.
Dans un rapport similaire, Barclays Capital a indiqué que l’incertitude politique au niveau des pays de la région s’ajoute à l’ambiance locale déjà compliquée. Les tensions politiques des pays arabes affecteront notamment les exportations libanaises et les investissements directs étrangers.
La baisse de la croissance en Egypte et l’augmentation des risques dans les pays du Golfe pourraient également affecter les expatriés libanais et les entreprises qui relèvent de ces économies.
En outre, la hausse des prix des produits alimentaires et du pétrole risquent d’affecter négativement les importations libanaises et la balance commerciale.