Accusée par Greenpeace de polluer la côte libanaise, la société Unipack a annoncé qu'elle va effectuer un audit environnemental.
Lors d'une conférence de presse qui s’est tenue jeudi en présence du ministre sortant de l'Environnement, le représentant de Unipack, Roger Tanios, a commencé par souligner l'engagement écologique de la compagnie.
Selon lui, au cours des sept dernières années, Unipack a investi 8,3 millions de dollars pour moderniser sa centrale électrique privée afin de réduire la pollution de l'air et la pollution sonore. De plus, 200 000 dollars ont été alloués à l’amélioration du recyclage de l’eau et le traitement des résidus chimiques et 125 000 dollars pour le traitement du fuel oil utilisé dans la production. Quelque 900 000 dollars auraient également été dépensés pour réduire la pression sur les chaudières et l’utilisation du fuel.
A son tour, le PDG d'Indevco, maison mère de Unipack, Neemat Frem, a annoncé qu'un audit sur l'impact environnemental de l'usine sera effectué par une société accréditée, en collaboration avec le ministère de l'Environnement.
Selon Greenpeace, cet audit avait déjà été demandé par le ministère en mars 2010. La chargée de communication de l'organisation, Raefah Makki, a indiqué au Commerce du Levant, documents à l'appui, que le directeur général du ministère a envoyé une lettre à l'usine de production de carton "Tissuemil", appartenant à la société Unipack, lui accordant un délai de 3 mois pour se faire auditer.
Contacté par téléphone, le président du groupe Neemat Frem a quant à lui assuré n'avoir jamais avoir reçu une pareille demande en 2010.
Selon lui, la réaction de Greenpeace est injustifiée, d’autant que "l’usine et le ministère s’étaient entendus sur la mise en place d’un audit environnemental mercredi 23 mars 2011", un jour avant le blocage par Greenpeace, du conduit de Unipack à Halat.