HSBC Bank prévoit une baisse du PIB libanais de 7,1% en 2010 à 3,2% en 2011. Le ralentissement de la croissance prévue est attribué à des facteurs locaux et à la détérioration de la situation politique au niveau de la région.
La reprise économique des dernières années ne serait selon la banque que cyclique et non le résultat d’une amélioration fondamentale de la structure économique du pays. La hausse du risque politique, précipitée par la démission du gouvernement Hariri en janvier, devrait se répercuter sur les perspectives de croissance du pays et notamment sur le secteur immobilier.
Une amélioration des finances publiques a été enregistrée durant les dernières années bien que les réformes économiques nécessaires n’ont pas été mises en oeuvre.
Le déficit budgétaire a ainsi diminué en termes absolus, de 13,5% en 2006 à 7,5% en 2010.
Le niveau de la dette a également reculé grâce à une forte croissance économique, avec une dette publique de 141,6% du PIB en 2010 contre 180% du PIB en 2006.
HSBC prévoit une détérioration du déficit budgétaire à 8,1% du PIB cette année à cause des risques politiques, de la hausse des prix des matières premières et des faibles perspectives de revenus.
Les dépôts étrangers du secteur bancaire devraient continuer d’augmenter mais moins rapidement.
Le niveau élevé des réserves de la Banque centrale suggère d’autre part, que les risques politiques ne devraient pas compromettre la stabilité de la parité de la livre contre le dollar.