Le FMI a revu à la baisse la croissance du Liban en 2011, à 2,5%, contre 5% prévu en octobre, et 7,5% l'an dernier.
Ces nouvelles prévisions sont publiées dans le rapport "Perspectives de l'économie mondiale" du Fonds monétaire international qui estime que la croissance régionale sera de 4,1% en 2011 au lieu de 4,6 %, en raison de l’instabilité de la zone Mena (Moyen-Orient et Afrique du nord).
 
Dans un communiqué, Eric Mottu le représentant résident du FMI au Liban justifie cette baisse drastique de la croissance prévue par rapport à la croissance moyenne de 8 % enregistrée ces quatre dernières années par « l’impact de l’incertitude politique persistante dans le pays et la région ».
Le FMI estime que l’inflation augmentera à 6,5 % en 2011 en moyenne annuelle en raison des pressions liées « à la hausse des cours du pétrole et aux prix des produits alimentaires ».
Le déficit de la balance courante devrait s’élargir aussi en raison du coût accru des importations de dérivés pétroliers.
« Dans ce contexte économique détérioré, les défis de la politique publique seront plus difficiles. »
Les prévisions de croissance du FMI se fondent sur le faible niveau d’activité au premier trimestre 2011. « L’impasse politique locale, couplée à l’instabilité régionale affecte l’activité commerciale, le tourisme et l’investissement immobilier qui sont les principaux moteurs de l’économie libanaise », analyse Eric Mottu. « Même si la relance intervient au second semestre, elle serait insuffisante pour élever la croissance à ces niveaux récents. De plus, le fait de tarder à former le gouvernement devrait se traduire par un report des dépenses d’investissement à la dernière partie de l’année 2011, voire à 2012, limitant ainsi l’effet de relance budgétaire. »
Le FMI estime que si la situation s’améliore dans les prochains mois, la croissance pourrait s’établir à 5 % en 2012.
 
(version complétée)