L’ambassadeur libanais aux Etats-Unis, Antoine Chedid, est poursuivi en justice par son ancienne employée de maison, Aracli Montuya. La domestique philippine affirme avoir été insultée et maltraitée par la famille Chedid. Aracli Montuya accuse également l'ambassadeur de ne pas lui avoir versé de salaire minimum.

Aracli Montuya, une mère de dix enfants, a travaillé au sein de la famille de l’ambassadeur entre aout 2007 et septembre 2009, date à laquelle son contrat a été rompu sans préavis ni indemnités. 
 
Selon son témoignage, elle  travaillait 16 heures par jour, six jours par semaine pour un salaire de trois dollars de l'heure. Chedid lui aurait par ailleurs interdit de sortir de la résidence familiale à l’exception des dimanches.
 
Son contrat de travail spécifiait pourtant qu'elle bénéficiait de deux jours de repos par semaine. Une compensation pour les heures supplémentaires effectuées était également prévue ainsi qu’un mois de congé après deux ans de travail, des détails tous négligés par la famille.
 
La famille Chedid nie l'ensemble de ces accusation. Son avocat exige l'annulation des charges au nom de la Convention de Vienne sur les Relations Diplomatiques, qui protège le personnel diplomatique ainsi que leur famille de tels litiges. 
 
Toutefois, l’avocat de l'ex employée de maison Aracli Montuya a indiqué, au moment de l'audience devant le juge américain, que la Convention de Vienne ne concerne que les activités commerciales des diplomates en relation avec leurs responsabilités. Et nullement les affaires privées.
 
Le juge a affirmé vouloir examiner les documents de plus près et considérer la requête en irrecevabilité de l’affaire. Pour l'heure, aucune date de comparution n'a été fixée.