L’indice de confiance des consommateurs a baissé en mars de 6,7 % en rythme annuel, à 107,1 points, selon le site de recrutement en ligne, Bayt.com. 
 
Cet indicateur tend à confirmer les craintes exprimées par différents instituts de recherche concernant l’impact de la situation politique sur l’économie libanaise.
 
Dans son dernier rapport sur le Liban, l’institut de recherche affilié à la revue britannique The Economist prévoit un taux de croissance en baisse à 4,6% en 2011, contre 7,5% l'année précédente.
Economist Intelligence Unit (EIU) souligne que le retard pris dans la formation du nouveau gouvernement sape la confiance des consommateurs et des investisseurs et retarde les réformes nécessaires, surtout au niveau des finances publiques et du secteur de l’électricité.
 
L’instabilité politique dans les pays arabes risque également d'affecter le tourisme et les exportations libanaises, ajoute-t-il, en prévoyant un déficit record du compte courant à 11,5% du PIB en 2011.
 
Toujours selon le même rapport, l’inflation devrait croitre à 5,3% en 2011 tirée par la hausse des prix des produits de première nécessité, notamment ceux du blé qui ont augmenté de 31%.
 
Pour la société de recherche Capital Economics aussi, l’incertitude politique contribue en grande partie au ralentissement économique observé depuis le début de l’année.
Si la situation perdure, cela pourrait affecter les recettes fiscales, qui représentent 75% des revenus de l’Etat, ainsi que les investissement directs étrangers, le tourisme et les transferts des expatriés, a-t-elle prévenu