La ministre sortante des Finances, Raya el Hassan, a écarté mardi l’éventualité d’un plafonnement des prix de l’essence.  
 
Selon elle cette mesure, qui est l’une des principales revendications des syndicats des transports routiers, couterait 200 à 266 millions de dollars par an, une somme que le Trésor n’est pas en mesure de supporter.
« Le plafonnement des prix se traduira par une hausse de la dette publique que les citoyens devront assumer d’une façon ou d’une autre dans un an », a-t-elle expliqué.
 
Quant à la suppression des taxes, proposée par le ministère de l'Energie, elle entrainera  une baisse des prix pour quelques mois mais elle finira par s’estomper en raison de la hausse des cours mondiaux, alors qu’elle couterait près de 333 millions de dollars par an au Trésor, a-t-elle ajouté.
 
Pour Raya El Hassan, la subvention directe des transports publics est  la meilleure solution à la flambée des prix des carburants.
La ministre avait proposé la semaine dernière d’allouer 5.000 livres par jour aux chauffeurs de taxis et de bus pour compenser la hausse des prix, mais cette mesure a été rejeté par les syndicats qui ont appelé à la grève jeudi prochain.